Photo : Natalia G. Vargas - El Diario
Après près de trois ans de lutte, Omar, un Marocain de 16 ans atteint de paralysie cérébrale, et sa mère Mbarka, ont obtenu un permis de séjour d’un an en Espagne. L’enfant, qui présente des facteurs de risque de mort subite, pourra bénéficier de soins de santé continus.
Omar avait 13 ans lorsqu’il est arrivé sur un bateau avec sa mère Mbarka en Espagne dans la nuit du 24 novembre 2020, en provenance de Sidi Ifni au Maroc. Le mineur est atteint de paralysie cérébrale et faute de spécialistes et de plateaux techniques adéquats pour se faire soigner dans le royaume, il a dû embarquer avec sa mère vers l’Espagne. En près de trois ans, les deux ont parcouru Tenerife, Bilbao et Lanzarote où ils sont arrivés en février 2022 avant de se voir régulariser leur situation. L’État espagnol vient de leur accorder chacun un permis de séjour d’un an, fait savoir El Diario.
Omar et Mbarka ont pu obtenir ces documents grâce au soutien de leurs compatriotes et de différentes organisations spécialisées. L’association canarienne des droits de l’homme et Médecins du monde ont adressé des rapports au secrétaire d’État aux migrations pour l’avertir des risques encourus par le jeune homme et sa mère si des permis de séjour ne leur étaient pas délivrés. Omar pourrait avoir une fréquence élevée des crises généralisées, ce qui conduirait à une mort subite. Les conseils locaux de Lanzarote ont également suivi cette affaire de près.
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Pendant tout ce temps, Omar a été pris en charge par les services sociaux de ces administrations locales qui lui ont fourni de la nourriture et des médicaments. Avec ce permis de séjour d’un an, le Marocain pourra bénéficier de soins continus. Mais la difficulté à venir, c’est le renouvellement de ces permis, préviennent les ONG qui assistent Omar et sa mère. Avant l’échéance, cette dernière doit trouver un emploi dans la ville.
Né en mars 2007 à Sidi Ifni, Omar a eu ses premières crises à l’âge de dix mois et il lui a été diagnostiqué une paralysie cérébrale et une encéphalopathie épileptique. Le garçon n’est jamais allé à l’école. Il a besoin de soins spécialisés et qualifiés afin d’améliorer sa qualité de vie, son autonomie et ses capacités physiques, sociales et mentales. Sa mère, Mbarka, ne sait aussi ni lire ni écrire l’arabe et n’a pas une source de revenus stable.