France : SOS pour sauver un enfant marocain brûlé au 3e degré
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Photo : Miguel Velasco Almendral - Eldiario.es
Omar, 13 ans, est un Marocain qui souffre de paralysie cérébrale et d’épilepsie. Depuis cinq mois, il vit des conditions difficiles avec sa mère, Mbarka, qui l’a emmené à Lanzarote aux Îles Canaries pour suivre des soins. Les deux sont bloqués dans un centre de Santa Cruz de Tenerife géré par la Croix-Rouge.
Omar est arrivé 24 novembre à Órzola, en compagnie de sa mère, Mbarka, en provenance de Sidi Ifni. À sa descente, le jeune Marocain qui faisait une crise d’angoisse, a été conduit à l’hôpital où il a passé la nuit, avant de se retrouver avec sa mère, à passer quatre mois dans un complexe touristique aménagé en espace d’accueil, puis un mois dans une station balnéaire de Santa Cruz de Tenerife transformée en un centre de prise en charge des personnes vulnérables par la Croix-Rouge. Sa mère, Mbarka, se bat pour obtenir l’autorisation de voyager de Lanzarote à Ténérife avec son fils.
Depuis son arrivée aux Îles Canaries, Omar a déjà fait sept crises d’épilepsie. Les rapports médicaux indiquent qu’il est né avec une paralysie cérébrale et qu’il développe un syndrome épileptique. Sa mère lui a fait suivre plusieurs traitements dans différentes régions du Maroc, sans succès. Mais ce dont elle est sûre, c’est que son fils, en plus des médicaments, a besoin de stabilité pour guérir. « Omar a besoin de stabilité, et ici, il n’en a pas. C’est comme une prison », déclare-t-elle.
« Je ne suis pas venue ici pour être enfermée, mais pour travailler et aider mon fils et ma mère à sortir de la misère. », précise Mbarka, soulignant qu’au Maroc, elle dépensait 5 000 à 7 000 dirhams pour chaque visite chez le médecin. La mère d’Omar dénonce aussi les mauvaises conditions dans lesquelles elle et son fils vivent depuis un mois, déplorant la mauvaise qualité de la nourriture servie en petite quantité. Mais elle rassure que la Croix-Rouge leur fournit tous les médicaments dont ils ont besoin.
De l’avis des spécialistes consultés, « les enfants comme Omar doivent être traités grâce à la physiothérapie. Ils en ont besoin toute leur vie ». Selon l’ergothérapeute Ianire Vidorreta Camacho, le mineur présente non seulement des difficultés physiques mais aussi cognitives. « D’une part, il faudrait qu’on lui explique où il est, pourquoi il est là et combien de temps il va rester sur place. De l’autre, il devrait avoir des outils pour lui permettre de communiquer et d’exprimer ses sentiments », explique le spécialiste qui souligne que « la stabilité est essentielle, avec un contrôle médical adapté ».
Mbarka ne désespère pas. Elle compte se battre de toutes ses forces pour sortir son fils de ce centre et lui faire prodiguer des soins adéquats.
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