À l’horizon 2025, la pénurie d’eau se fera pressante, avec une réserve de 500 m3 d’eau potable, contre 720 m3, aujourd’hui, et, 1700 m3, dans les années 1970. Ce risque de stress hydrique a provoqué la réaction du Roi Mohammed VI qui n’a pas manqué de signaler son mécontentement, lors de sa récente réunion avec les membres du Gouvernement.
Plusieurs projets liés à la gestion de l’eau sont encore à l’arrêt, faute de stratégies d’implémentation concrètes, de la part des responsables des différents ministères. Cette situation a contraint le Souverain à exhorter les membres du Gouvernement à mettre en oeuvre, de façon urgente, les dispositions du Plan national de l’Eau.
Selon Assabah, de nombreuses mesures censées être implémentées accusent un grand retard, malgré leur urgence. L’approvisionnement en eau potable des régions du Nord-est et du Sud-est du Maroc, l’inauguration de grands barrages, la mise en place de stations de dessalement de l’eau et la gestion équitable de l’eau dans le secteur agricole, font partie des dispositions urgentes retenues dans le cadre de la Stratégie nationale.
Inauguré par le Souverain, en 2007, dans la région d’Ouezzane, un projet de canalisations d’eau n’a jamais pu voir le jour, malgré l’importante enveloppe budgétaire de 433 millions de dirhams, qui lui a été allouée. Pour des raisons de mauvaise gouvernance, le projet n’a pas été mené à terme et la population continue de subir les conséquences de la pénurie d’eau.
Les besoins du Maroc en eau potable sont estimés à 5 milliards de m3, à l’horizon 2030. Cette donnée a incité le Souverain à questionner le Ministre de l’Équipement, du transport, de la logistique et de l’eau, Abdelkader Aamara, sur les taux de remplissage des barrages nationaux, suite aux dernières précipitations, dans le but de les comparer à ceux de l’exercice précédent.
Pour pallier le manque d’eau, au niveau national, le Plan national de l’Eau prévoit l’inauguration de trois grands barrages, dont celui de Béni Mansour, qui sera doté d’une capacité d’1 milliard de m3. Le Roi Mohammed VI a exhorté les ministres à s’atteler au Plan national d’urgence, afin de pouvoir alimenter les centres et les régions vivant un stress hydrique, particulièrement, en eau potable.