Le Roi Mohammed VI, dans un discours prononcé à l’ouverture de la session parlementaire, a fait part de l’introduction d’un programme d’aide sociale à la fin de l’année 2023.
Le mariage du roi Mohammed VI du Maroc avec Salma Bennani, une informaticienne de 24 ans, est célébré à partir de ce vendredi à Rabat dans une atmosphère de festivité et de folklore traditionnels, mais avec un certain souci de sobriété.
A cette occasion, le roi a décidé de grâcier 8.425 détenus, dont 1.080 personnes âgées ou malades. "Dans cette heureuse circonstance, le souverain a bien voulu entourer de sa mansuétude bienveillante les pensionnaires des établissements pénitentiaires (...) en donnant l’ordre de libérer ces prisonniers notamment les malades, les personnes âgées ou handicapées ainsi que des femmes enceintes ou en phase d’allaitement", a indiqué le ministre marocain de la Justice, Omar Azziman.
Dans un communiqué diffusé par l’agence marocaine de presse MAP, le ministre a ajouté que le souverain avait décidé en outre d’accorder une réduction de peine d’emprisonnement au profit de 42.261 prisonniers dont 1.887 personnes malades ou âgées.
Cette large mesure de grâce royale est la deuxième du genre depuis l’intronisation du souverain marocain en 1999 -il avait à cette occasion libéré plusieurs centaines de détenus-. L’identité des détenus libérés à la veille du mariage du roi n’a pas été précisée.
Les célébrations officielles, indispensables à la tradition marocaine, couronnent l’acte de mariage proprement dit conclu à huis clos le 21 mars dernier. Mais les fastueuses cérémonies initialement prévues dans la cité impériale de Marrakech avaient été reportées par le souverain en raison du "drame vécu par le peuple palestinien". Cet épisode explique, selon des sources proches du Palais, un souci de sobriété qui marque les préparatifs de ces noces royales.
Les cérémonies, qui n’auront lieu que dans la capitale, n’ont pas donné lieu à l’octroi d’un jour férié. De vraies festivités, très colorées, seront toutefois bel et bien organisées, avec notamment un défilé de troupes folkloriques dans Rabat, plusieurs spectacles de "fantasia" aux alentours de la ville et une grande cérémonie publique, vendredi sur le Méchouar - l’immense place devant le Palais royal où seront reçus les invités nationaux et étrangers. Aucune information n’a été donnée quant aux personnalités étrangères, chefs d’Etat ou têtes couronnées qui auraient prévu d’assister aux cérémonies. Des rumeurs invérifiables évoquaient la présence possible du président français Jacques Chirac, très lié à la famille royale marocaine, et de l’ancien président américain Bill Clinton.
Le mariage du roi Mohammed VI, âgé de 38 ans, avec Selma Bennani, une informaticienne de 24 ans, a été présenté aux Marocains et au monde comme un véritable symbole de modernité pour le royaume chérifien. Installé sur le trône alaouite depuis juillet 1999, après le décès de son père Hassan II, le souverain marocain avait rompu avec une tradition de secret en décidant de faire annoncer son mariage et de révéler l’identité et le curriculum détaillé de sa future épouse. Ces révélations, comme la diffusion de photos de l’heureuse élue entourée de membres de sa famille, aux côtés de son futur époux royal, relevaient du "jamais vu" pour la monarchie installée au Maroc depuis le milieu du dix-septième siècle.
Les commentateurs avaient vu dans cette procédure publique une volonté de moderniser l’image et les pratiques royales dans plusieurs domaines symboliques. Le choix de Salma Bennani témoignerait ainsi d’une démarche de démocratisation du pays qui atteindrait la famille royale elle-même. Issue d’une famille de Fès de la classe moyenne, la mariée est diplômée d’Etat en informatique. A 24 ans, elle était déjà plongée dans la vie professionnelle active au sein d’un grand groupe privé.
Autre aspect de modernité, le palais avait laissé filtrer l’information selon laquelle les futurs époux se sont vus pour la première fois à Rabat, quelques mois avant la mort de Hassan II en 1999 - une rencontre dont on souligne qu’elle n’a pas été "arrangée" par les familles. Au-delà de cette évolution pour la première Dame du royaume, l’attitude du jeune souverain a pu être interprétée comme un "message" adressé aux femmes marocaines en général, dans une société musulmane déjà très évoluée où le rôle et le statut de la femme est devenu un débat politique majeur.
Source : AFP
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