Narbonne : lourdes peines pour trafic de cocaïne et blanchiment d’argent au Maroc

18 octobre 2024 - 11h00 - France - Ecrit par : S.A

Le tribunal de Narbonne a condamné un couple à la tête d’un réseau de trafic de cocaïne dans le quartier Bourg à Narbonne, qui réinvestissait ou envoyait de l’argent au Maroc, à de lourdes peines de prison. D’autres membres de cette organisation criminelle ont également écopé des peines de prison.

Le verdict est tombé jeudi soir. Poursuivi en détention depuis près de 21 mois, François a écopé de 10 ans de prison, pour complicité de cession de cocaïne et de blanchiment, rapporte L’Indépendant. Seule la détention d’arme prohibée a fait l’objet d’une relaxe. Reconnue coupable de complicité de cession de cocaïne et de blanchiment, sa compagne, Saloi, a été condamnée à sept ans de prison avec mandat de dépôt. Elle comparaissait libre. Le tribunal de Narbonne a ordonné la saisie de son terrain. Chacun d’eux devra également s’acquitter de la somme de 50 000 euros. Il leur est interdit de se rendre à Narbonne, de fréquenter les coauteurs du trafic à l’exception de leur fils. Ce dernier, Kélé, a écopé lui de 3 ans et 6 mois de prison dont un an de sursis probatoire avec mandat de dépôt. Il ne passera qu’un an et demi en détention en raison d’une période effectuée en préventive.

À lire : Narbonne : procès de 12 trafiquants de drogues depuis le Maroc

François, (le lieutenant, qui porte le même prénom que le donneur d’ordre) a été condamné à 5 ans de prison dont un an de sursis probatoire et 5 000 euros d’amende dont 3 000 avec sursis. Il lui est interdit de se rendre à Narbonne et Bages pendant 5 ans. Hamza a lui écopé de 3 ans de prison dont un an de sursis probatoire avec ordre d’incarcération immédiate, tandis que Jason a été condamné à 3 ans de prison dont 18 mois de sursis, 5 000 euro d’amende et un mandat de dépôt différé. Il passera 18 mois derrière les barreaux. Quant à Bachir, il a écopé de 4 ans de prison dont 18 mois de sursis probatoire. Considérant la détention déjà effectuée en préventive, il lui reste 8 mois à faire.

Le tribunal de Narbonne a requalifié le blanchiment de Jimmy en abus de biens sociaux. Il écope d’une amende de 10 000 euro dont 5 000 euro assortis d’un sursis. Charlotte a été condamnée à 24 mois dont 18 mois de sursis probatoire. Elle devra porter un bracelet électronique pendant 6 mois, sans peine d’amende. Son fils Illies a écopé de 24 mois de prison dont 12 mois de sursis probatoire. Il a lui aussi un bracelet électronique. Ramazan a lui écopé de 5 ans de détention et d’une amende de 5 000 euros dont 3 000 euros avec sursis. Il lui est interdit de mettre un pied à Narbonne.

À lire : Trafic de drogue depuis le Maroc : un Parisien arrêté avec 50 kg de cannabis

La majorité des condamnés a des obligations de travail, l’interdiction d’entrer en contact entre eux et l’obligation de payer les sommes dues au trésor public, est-il précisé.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Narbonne - Trafic - Drogues - Cocaïne - Criminalité - Prison

Aller plus loin

Narbonne : procès de 12 trafiquants de drogues depuis le Maroc

Le procès de 12 trafiquants de cocaïne et de cannabis, arrêtés en décembre dernier suite au démantèlement de leur réseau, s’est ouvert lundi 14 octobre devant le tribunal de...

Mohammed J., ex-évadé prison Bruges, jugé pour trafic de drogue à Anvers

Évadé de la prison de Bruges en 2009 avec le célèbre criminel malinois d’origine marocaine Ashraf Sekkaki à bord d’un hélicoptère, Mohammed J. a comparu jeudi dernier devant le...

Narbonne : un viticulteur condamné à la prison ferme pour avoir exploité des Marocains

Le tribunal correctionnel de Narbonne a condamné, ce lundi 4 mars, un homme de 30 ans à huit mois de prison ferme pour avoir employé des travailleurs marocains en situation...

Trafic de drogue depuis le Maroc : un Parisien arrêté avec 50 kg de cannabis

Un jeune homme du quartier de la Réunion à Paris (XXe) a été placé en détention provisoire la semaine dernière, après son interpellation par des policiers du deuxième district...

Ces articles devraient vous intéresser :

"Lbouffa" : La cocaïne des pauvres qui inquiète le Maroc

Une nouvelle drogue appelée « Lbouffa » ou « cocaïne des pauvres », détruit les jeunes marocains en silence. Inquiétés par sa propagation rapide, les parents et acteurs de la société civile alertent sur les effets néfastes de cette drogue sur la santé...

Nord du Maroc : les gangs de retour sur les routes ?

Sur la toile, des activistes appellent les Marocains à faire preuve de vigilance lorsqu’ils circulent sur certaines routes du nord du Maroc.

Le Maroc face à la menace de la « Poufa », la cocaïne des démunis

Le Maroc renforce sa lutte contre la « Poufa », une nouvelle drogue bon marché, connue sous le nom de cocaïne des pauvres », qui a non seulement des répercussions sociales, notamment la séparation des familles et une augmentation des suicides et des...

« L’Escobar du désert » fait tomber Saïd Naciri et Abdenbi Bioui

Plusieurs personnalités connues au Maroc ont été présentées aujourd’hui devant le procureur dans le cadre de liens avec un gros trafiquant de drogue. Parmi ces individus, un président de club de football.

Boufa, la drogue qui terrifie le Maroc

Le Maroc mène des actions de lutte contre les drogues dont la « Boufa », une nouvelle drogue, « considérée comme l’une des plus dangereuses », qui « envahit certaines zones des villes marocaines, en particulier les quartiers marginaux et défavorisés. »

L’opération discrète du Maroc pour libérer 39 Marocains en Birmanie

Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, revient sur la libération des jeunes Marocains séquestrés et torturés par des réseaux criminels en Birmanie et en dévoile le nombre...

Criminalité au Maroc : les chiffres

Les chiffres officiels de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) montrent les baisses importantes dans toutes les catégories de crimes en 2023.

Maroc : appel à l’arrêt immédiat des opérations d’abattage de chiens

Un collectif des associations marocaines de protection animale dénonce « des opérations brutales et inhumaines, de capture et d’abattage des animaux à travers tout le pays, incluant ceux déjà stérilisés, vaccinés et identifiés ».

"L’boufa", la nouvelle menace pour la société marocaine

Le Maroc pourrait faire face à une grave crise sanitaire et à une augmentation des incidents de violence et de criminalité, en raison de la propagation rapide de la drogue «  l’boufa  » qui détruit les jeunes marocains en silence.

Pufa, la "cocaïne des pauvres" qui déferle sur le Maroc

Pufa, la « cocaïne des pauvres » s’est installée progressivement dans toutes les régions du Maroc, menaçant la santé et la sécurité des jeunes. Le sujet est arrivé au Parlement.