Ainsi, le montant de l’investissement étranger en actions cotées est passé de 149 milliards de DH en 2007 à 146,6 milliards, soit une légère baisse de 1,6%.
Cette évolution est à relativiser, eu égard à la capitalisation boursière. En effet, la part de l’investissement étranger marque une progression, en dépit de la diminution enregistrée en 2007. Celle-ci s’établit à 27,5% contre 25,4% un an auparavant (29,8% en 2006). « Une progression qui s’explique essentiellement par la performance de Maroc Telecom, supérieure à celle réalisée par la Bourse l’an dernier », indique-t-on auprès du CDVM.
Et pour cause, à elle seule, la valeur constitue 49,6% de l’investissement étranger. Cependant, à périmètre et à valorisation constants, la part des investisseurs étrangers marque une légère progression depuis 2006. Elle est passée de 33 à 36,6% en 2 ans.
Par nationalité, l’analyse révèle une domination des personnes morales françaises qui représentent plus 74% de l’investissement étranger. Cette catégorie marque une progression de 2,6 points par rapport à 2007. En pourcentage de la capitalisation boursière, la part des personnes morales françaises représente 20,5% contre 18,2 % en 2007. En seconde position, les personnes morales espagnoles voient leur part diminuer de 1,1% passant de 8,7% en 2007 à 7,6% en 2008.
Quant au nombre des investisseurs étrangers et MRE, il est passé de 4824 personnes à 8643 en 2008, marquant ainsi un bond de 79,2%, par rapport à 2007. Les MRE viennent, incontestablement en tête avec 71,5% du total contre 58,1% en 2007. Les investisseurs français suivent avec 14,5%. « Ceci illustre l’intérêt grandissant porté par les MRE à la Bourse », précise-t-on au sein du CDVM.
Côté physionomie, l’essentiel de l’investissement étranger en actions cotées est réalisé sous forme de participations stratégiques. Elles représentent 91,5% de l’investissement étranger en 2008. Aussi, le flottant détenu par les étrangers et les MRE, même s’il est en légère hausse, demeure assez faible. Il ne représente que 2,3% de la capitalisation boursière à fin décembre 2008 contre 1,8% en 2007 et 2% en 2006. « Par conséquent, l’impact négatif d’un éventuel retrait massif de ce flottant détenu par les étrangers et les MRE est limité », est-il affirmé au sein du CDVM. Et d’ajouter, « cependant, il est non négligeable puisque ce flottant représente 9% de la capitalisation boursière ».
L’investissement étranger en titres d’OPCVM baisse de 7% par rapport à 2007 pour s’établir à 1,17 milliard de DH. Cet investissement est réalisé à hauteur de 49,1% par les MRE.
Source : L’Economiste - M.A.B.