Ces agences avaient dû fermer en mars 2020 après la fermeture des frontières pour raison de crise sanitaire, car il n’y avait pas de billets à vendre. La reprise du trafic maritime de passagers avec le Maroc le 12 avril dernier, a été applaudie par ces professionnels du tourisme qui espéraient un retour progressif à la normale, surtout avec l’annonce de l’organisation de l’Opération Marhaba 2022.
Mais ils ont été surpris par la décision de quatre des cinq compagnies maritimes opérant dans le détroit de s’occuper elles-mêmes de la vente des billets. « Les compagnies maritimes veulent gérer les ventes directement et nous laisser de côté, sauf un : Intershipping. Nous sommes dans le port depuis 25 à 35 ans et nous sommes une centaine de familles qu’on veut laisser à la rue, après deux dures années de crise sanitaire », a déploré Juan Parada, le président de l’Association des agences de voyages du port d’Algésiras.
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Les responsables des agences ont rencontré la semaine dernière l’Autorité portuaire de la baie d’Algésiras et le maire de cette ville, José Ignacio Landaluce, pour leur « demander de faire la médiation avec les compagnies maritimes » afin de régler la situation. Si aucune solution n’est trouvée d’ici mercredi, « les travailleurs vont entreprendre des manifestations et nous les soutiendrons », prévient Juan Parada. Le maire d’Algésiras a assuré qu’il fera tout son possible pour que les deux parties parviennent à un accord.
L’Opération Marhaba, qui représente une part importante du chiffre d’affaires annuel de ces agences, va probablement démarrer le 15 juin. En 2019, près de 80 % des plus de trois millions de voyageurs et 700 000 véhicules ayant participé à l’Opération, ont transité par les ports d’Algésiras et de Tarifa. Cette année, le flux sera bien plus important, selon les estimations, vu que l’Opération a été annulée en 2020 et 2021 pour raison de crise sanitaire.