L’universitaire marocain né le 13 mars 1933, à Rabat, dans une maison, qui est aujourd’hui le siège du Parti de l’Istiqlal, était le premier étudiant marocain à s’inscrire dans une université Américaine, où il avait obtenu une licence en Biologie et en sciences politiques, avant de décrocher un doctorat à la London School of Economics.
Le défunt avait occupé plusieurs hautes fonctions, notamment celle de chef de la division Afrique, Sous directeur-général de la Prospective au sein des Nations-Unies. Sa carrière universitaire, il l’avait commencé dès 1958 à l’université Mohammed V de Rabat.
Elmandjra était président de la fédération mondiale des études du futur, président de Futuribles International. Il avait également dirigé la radiodiffusion télévision marocaine (actuelle SNRT) dans les années ’1950. Le défunt savant avait participé à l’élaboration des politiques éducationnelles dans plusieurs pays à travers le monde, nous avait-il indiqué il y a quelques années.
Fervent opposant aux politiques occidentales dans le monde arabe, Mahdi Elmandjra militait pour l’instauration de la démocratie et des droits de l’homme. Il était aussi l’un des plus farouches défenseurs de la langue arabe.
Dernière demeure
Le défunt sera enterré aujourd’hui après la prière d’Al Asr, dans un cimetière familial, dans le quartier Hay Riad, à Rabat. Les hauts commis de l’Etat sont généralement enterrés dans le cimetière Achouhada.
Quelques ouvrages de Mahdi Elmandjra
• "La valeur des valeurs" (2006), Humiliation à l’ère du méga-impérialisme (2003),
• "Déglobalisation de la globalisation" (1999),
• "La Décolonisation culturelle, défi majeur du XXIe siècle" (1996),
• "Nord-Sud, prélude à l’ère postcoloniale" (1993),
• "Rétrospective des Futurs" (1992),
• "Première Guerre civilisationnelle" (1991).
• "On ne finit pas d’apprendre, rapport au Club de Rome", traduit en 12 langues (1979).
• "The United Nations System : An Analysis" (1973).