975 000 $. C’est le budget que Montréal accorde à la poursuite des activités du Centre de Prévention de la radicalisation. A cet effet, il est attendu la nomination prochaine d’un nouveau Directeur et d’un nouveau Conseil d’Administration, au lendemain du limogeage de son ancien Directeur général, Herman Deparice-Okomba, et de la démission de la majorité des membres du Conseil d’Administration. Pour la bonne cause, certains versements de subventions avaient été retenus, en attendant de voir clair dans la gestion.
Le rapport publié par le Contrôleur général de la Ville de Montréal pour apprécier la gestion de l’organisme avait émis des doutes quant à l’utilisation des fonds publics montréalais. Des plaintes de plusieurs intervenants du milieu [de la Prévention de la radicalisation] montrent que beaucoup ne maitrisaient pas en réalité la mission de l’organisme et des moyens déployés.
Des constats faits au niveau des employés révèlent que les moyens mis à la disposition du Centre étaient plus dépensés non pas pour le fonctionnement du Centre mais, plutôt, pour les voyages du Directeur au sujet de la radicalisation. Celui-ci s’est déplacé pour des présentations en Belgique, en Irak, en Espagne, en Tunisie, en Algérie, au Maroc et au Mali, entre autres.
Avec ce nouveau départ, Montréal met plus l’accent sur l’utilisation de son financement à l’interne et à l’étranger. Mieux, il est également prévu un recentrage des activités de l’organisation sur la métropole, ainsi que de nouveaux partenariats avec la police, afin de bien délimiter les tâches de chacun et d’éviter les dédoublements ou les conflits de juridiction.
Pour Rosannie Filato, Responsable de la Sécurité publique au Comité exécutif de la Ville de Montréal, le but visé est de miser sur des interventions ciblées et personnalisées pour les personnes à risques et leur entourage.