« Je ne le montre pas, mais je suis brisé à l’intérieur. C’était le chouchou mon petit frère. Vous avez vu le monde qui manifeste son soutien ? Même des gens qu’on n’a jamais vus », confie Saïd. Âgé de 20 ans, le jeune homme ne s’attendait pas à perdre son frère de si tôt, et surtout pas dans ces conditions tragiques, rapporte Midi Libre.
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Le décès d’Aymen a entraîné de vives tensions entre Arabes (communauté de la victime) et Gitans à Montpellier. Saïd regrette énormément cette situation qui vient perturber une vieille cohabitation.« Pour moi les gitans et les Arabes sont les mêmes. Il peut y avoir des petites disputes mais rien de grave, c’est le quartier ». Malgré la douleur, le frère d’Aymen implore le retour au calme définitif. « Nous voulons la paix. Que la justice fasse son travail et que la personne soit punie par la loi. C’est cela qui nous soulagera »
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La mort d’Aymen est suffisamment difficile pour que certains s’en servent à d’autres fins, a dénoncé Saïd. « Beaucoup de jeunes se font monter la tête en voulant créer une guerre pour rien. Il faut que, tous, nous nous méfions des surenchères des réseaux sociaux, y compris celles qui colportent des tas de médisances et des mensonges sur nos communautés », a-t-il mis en garde.
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L’adolescent âgé de 14 ans sera inhumé ce mardi. Son frère aîné précise que la violence ne résoudra rien si ce n’est en rajouter à la douleur d’avoir perdu Aymen.