Abdelkader Amara n’est plus membre du parti de la justice et du développement (PJD). Lundi, l’ancien ministre de l’Équipement, du Transport, de la Logistique et de l’Eau a annoncé sa démission du parti islamiste après une réflexion sur ce que...
Des ministres du gouvernement Benkirane auraient donné de l’argent, embrassé les pieds et menacé de se suicider pour décrocher leurs postes dans l’actuel exécutif, a affirmé Taoufik Bouachrine, directeur de publication du quotidien Akhbar Al Yaoum, dans son éditorial en début de semaine.
Le journaliste écrit dans sa chronique titrée "Des ministres en dessous du niveau d’un chauffeur de Hassan II", "je connais des ministres qui ont versé beaucoup d’argent pour devenir ministres, et je connais des ministres qui ont embrassé les pieds pour entrer au ministère... ".
"Je connais aussi des ministres qui ont menacé de se suicider s’ils ne rentrent pas au palais et en sortent avec le Dahir de nomination", écrit Taoufik Bouachrine, affirmant que "les partis politiques marocains ne se basent sur aucun critère, ni tradition, ni normes lors du choix des ministrables". "Seul le Parti Justice et Développement (PJD) sort du lot", poursuit l’éditorialiste.
Le ministre de l’Urbanisme Mohand Laenser, Mohamed El Ouafa, ministre chargé des Affaires générales et le député du Parti Authenticité et Modernité(PAM) Hakim Benchemass, ont demandé au chef du gouvernement Abdelilah Benkirane d’ouvrir une enquête pour s’assurer de la part de vérité dans l’accusation du journaliste.
Brandissant une coupure de l’éditorial de Bouachrine à la chambre des Conseillers, Benchemass accuse Benkirane de manque de courage politique et de moralité. Le député du PAM se demande pourquoi Taoufik Bouachrine disculpe les ministres PJD.
En agissant ainsi, Hakim Benchemass tentait d’embarrasser le gouvernement en utilisant son éditorial, réplique jeudi Taoufik Bouachrine, ajoutant qu’il ne faisait pas référence uniquement au gouvernement Benkirane dans son article.
"La majorité des partis politiques marocains sont des boutiques pour vendre et acheter et non des institutions politiques respectables, qui pourraient imposer des critères objectifs et rationnels pour choisir les ministres potentiels, de la même manière que se fait le choix des candidats aux élections communales et législatives", a répliqué Bouachrine dans un éditorial paru aujourd’hui.
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