Retour des mineurs : le Maroc n’a pas fourni les renseignements demandés par l’Espagne
L’Espagne attend toujours les informations demandées au Maroc sur les 700 mineurs non accompagnés encore à Ceuta, pour lancer la procédure de leur rapatriement.
L’opération de rapatriement des mineurs marocains lancé vendredi dernier par le ministère espagnol de l’Intérieur, a provoqué un effet inattendu. Les mineurs, de peur de retourner au Maroc, s’évadent des centres d’accueil pour se retrouver à errer dans les rues de Ceuta.
Les mineurs marocains préfèrent devenir des sans-abris à Ceuta que de retourner au Maroc. Redoutant leur rapatriement, ils fuguent des centres d’hébergement comme celui de Santa Amelia pour retourner dans la rue. Depuis le début de l’opération, 55 mineurs de moins de 16 ans de ce centre qui en abritait 234, ont été déjà rapatriés. Mais seulement 43 y séjournent encore, le reste s’étant évadé et errant à nouveau dans les rues, fait savoir Ceuta al dia.
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Abdallah, 15 ans environ, fait partie de ceux qui ont réussi à s’échapper samedi du centre sportif de Santa Amelia. Désormais, il dort dans la rue et fait la manche, aux côtés de Zacharias et Hamza, deux autres mineurs âgés de 16 ans. Tous les trois sont originaires de Fnideq, précise la même source. Un autre mineur, Yahya, âgé aussi de 16 ans et originaire de Tétouan où il vivait avec sa famille avant d’arriver à Ceuta en mai, traîne aussi dans la rue depuis samedi lorsqu’il s’est évadé du centre où « les chambres sont très sales, il n’y a pas de vêtements, il n’y a pas de couvertures, il n’y a rien et ils nous font sortir dans la rue seulement une fois par semaine ».
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Comme ces mineurs, beaucoup d’autres dorment maintenant dans la rue, généralement non loin du port de Ceuta. Une dizaine d’entre eux, tous originaires de Tétouan, se cachent depuis samedi dans la zone portuaire proche des frontières du brise-lames, fuyant la police. Certains parmi eux ont le torse nu parce qu’ils affirment s’être enfuis seulement avec ce qu’ils portaient. Oussama, 7 ans, le plus jeune du lot, porte une chemise, mais pas de chaussures. « Nous avons besoin de vêtements et de nourriture », déclare Omar, 17 ans, le plus âgé. Malgré les épreuves, ils ne comptent pas retourner dans les centres, encore moins au Maroc.
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