
Morad, rapatrié au Maroc, mais toujours décidé à retourner à Ceuta
Le jeune Morad, 16 ans, fait partie du groupe de 15 mineurs du centre sportif de Santa Amelia rapatriés dimanche au Maroc. Mais il reste déterminé à retourner en Espagne dès que...
Au moins 60 mineurs marocains se sont évadés ce samedi du centre de Piniers à Ceuta pour échapper à l’opération de rapatriement en cours. La police nationale est activement à leur recherche.
Les mineurs marocains du centre sportif Santa Amelia à Ceuta ne veulent pas retourner au Maroc. Samedi, la tension est montée d’un cran dans le centre après que la police nationale a tenté de prendre 15 mineurs qui y sont hébergés pour les rapatrier au Maroc.
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Dans le cadre de l’opération de rapatriement de mineurs lancée vendredi, le ministère de l’Intérieur a prévu d’expulser 150 migrants mineurs arrivés à Ceuta les 17 et 18 mai dernier, et accueillis dans le centre sportif de Piniers et dans le centre de La Esperanza. Les mineurs « vulnérables », c’est-à-dire ceux qui ont affirmé avoir été victimes d’actes de violence et de traitements dégradants au Maroc avant de fuir pour Ceuta, ne sont pas concernés par ce rapatriement.
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Le retour des mineurs a été convenu sur la base de l’accord signé en 2007 entre l’Espagne et le Maroc « sur la coopération en matière de prévention de l’immigration clandestine des mineurs non accompagnés, de leur protection et de leur retour concerté », lequel exige « le strict respect des législations nationales respectives, des règles et principes du droit international, en particulier des dispositions pertinentes de la convention relative aux droits de l’enfant, et des protocoles facultatifs auxquels les deux États sont parties », fait savoir OKDIARIO.
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Le Médiateur, pour sa part, a demandé au ministère de l’Intérieur de suspendre cette opération de rapatriement, précisant que « la procédure doit être convenue après avoir entendu le mineur, et sur la base du rapport des services de protection de l’enfance et du ministère public, l’administration statuera sur le retour dans son pays d’origine, dans celui où se trouvent ses proches ou, à défaut, de son séjour en Espagne ». Des organisations comme Save The Children, qui dénoncent ce rapatriement collectif « illégal », s’apprêtent aussi à saisir le tribunal compétent pour demander la suspension de l’opération.
Une fois rapatriés, les mineurs sont emmenés dans un centre construit à Martil (Tétouan), où devraient se dérouler les regroupements familiaux.
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