Ceuta : le Médiateur contre le rapatriement de mineurs marocains
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Depuis le lancement vendredi de l’opération de rapatriement des mineurs, les rues de Ceuta s’emplissent de plus en plus de ces garçons qui s’évadent des centres d’hébergement, préférant vivre comme des sans-abri que de retourner au Maroc.
Des dizaines de mineurs marocains du centre sportif de Santa Amelia ont fugué de peur d’être rapatriés et errent désormais dans les rues. « Nous tiendrons jusqu’à ce que les retours soient terminés et ensuite, nous continuerons à chercher une occasion pour traverser le détroit, ou nous retournerons dans les centres », a confié l’un d’eux, Mokhlis, à El Diario.
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Ces évadés des centres de mineurs viennent s’ajouter aux autres mineurs qui depuis des mois, dormaient à la belle étoile dans la zone portuaire, dans les jardins publics et faisaient la manche devant les supermarchés. Ils déplorent les mauvaises conditions d’hébergement dans les centres. « Avec la Croix-Rouge, on était mieux parce que le SAMU est plus qu’une armée », ironise Ismaël. « À Santa Amelia, on vous réveille à 7 h 00 pour prendre le bain et le petit-déjeuner, puis temps libre jusqu’à 13 h 30, pour le déjeuner, idem jusqu’au goûter et au dîner », ajoute-t-il, précisant que le temps libre consistait à rester sur un terrain de futsal et ses gradins avec environ 200 jeunes sans possibilité de voir le soleil.
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« On vit mieux dans la rue », affirme Mokhlis qui n’envisage pas un retour au Maroc. « Dans mon pays, il y a peut-être du travail, mais on n’a pas le droit d’étudier, de se soigner et d’avoir une réussite sociale si on n’a pas de relations », explique par ailleurs Saïd, un autre mineur.
Tous ces mineurs, originaires de Tétouan, rêvent pour la plupart de rejoindre la ville de Barcelone ou de Madrid. Ils ne perdent pas espoir et assurent que leurs parents leur déconseillent de rentrer au Maroc. Pourtant, les autorités locales affirment que des milliers de familles au Maroc réclament leurs enfants.
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