Ces données officielles diffèrent de celles du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCNUR). Selon l’organisation onusienne, environ 5 500 mineurs marocains ont réussi à traverser le Détroit et se trouvent dans les rues des enclaves de Sebta et Melilia, dans la région de l’Andalousie ou au nord, dans la capitale, Madrid.
Livrés à eux-mêmes ou exploités par des adultes, bon nombre de ces mineurs marocains commettent des actes criminels. Le secrétariat d’État chargé des affaires de Sécurité a d’ailleurs mené une étude sur le lien entre l’immigration illégale et la criminalité dans la péninsule ibérique.
Le rapport de cette étude indique que les mineurs marocains représentent environ 25% des détenus incarcérés dans les établissements pénitentiaires espagnols et se hissent à la première place. Les auteurs de l’étude ajoutent qu’ils sont impliqués pour la plupart dans le trafic de drogue et vols, viols voire la prostitution. Près de 3 mineurs sur 10 ont déjà commis au moins un acte criminel, révèle l’étude.
Selon les experts, ce taux de criminalité élevé parmi les jeunes immigrés est dû au laxisme des autorités, aux privilèges que le code pénal espagnol accorde aux mineurs.