Ce jeudi 13 juin, Ahmed Touloub a demandé sa remise en liberté devant la chambre d’instruction de la cour d’appel d’Orléans. Lui et son épouse, Halima, ont été interpellés, voici tout juste un an. En effet, ils ont été mis en examen pour le meurtre de leur fillette de 4 ans, dont le corps mutilé et sans vie avait été retrouvé, le 11 août 1987, en bordure de l’autoroute A10, à la hauteur de Suèvres (Loir-et-Cher).
Après une première tentative infructueuse il y a de cela quelques mois, Ahmed Touloub a demandé hier sa remise en liberté devant la chambre d’instruction de la cour d’appel d’Orléans. Agé de 65 ans, il est le père d’Inass, cette fillette de 4 ans dont le corps mutilé et sans vie a été découvert, le 11 août 1987. Lui et son épouse Halima, 67 ans, ont été interpellés le 12 juin 2018 et placés en garde à vue. Puis, le couple sera mis en examen, notamment pour "recel de cadavre et violences habituelles sur un mineur de 15 ans", rapporte La République du Centre.
Le 13 décembre dernier déjà, dans le cadre de sa demande de mise en liberté devant la cour d’appel d’Orléan lors d’une audience à huis clos, le sexagenaire avait déclaré "avoir vécu un enfer avec son épouse, qui était violente avec lui et ses trois filles". Un argument dont la cour n’a pas tenu compte en le maintenant en prison.
En effet, Ahmed Touloub soutient que, le 10 août 1987, il a découvert le corps sans vie d’Inass à son domicile. Le lendemain matin, tandis que la famille se rendait en vacances au Maroc, "par lâcheté", il a accepté de se débarrasser du corps de la fillette, enroulé dans une couverture, dans un fossé bordant l’autoroute. "La malheureuse victime, dont le visage était tuméfié, portait des traces de morsures et de brûlures au fer à repasser", décrit le média.
Fin 2016, l’interpellation du frère d’Inass, impliqué dans une affaire de violences, fait remarquer que son ADN présentait évidemment des signes communs avec les empreintes génétiques retrouvées sur les vêtements de la fillette. Ce qui a permis aux enquêteurs d’identifier les parents de la fillette et de les appréhender.
La même source informe que malgré cette avancée, l’instruction suit son cours et il n’est pas évident que "le procès d’Halima et Ahmed Touloub ne se déroulera avant de nombreux mois".