Mustapha Ramid ne défend pas assez l’Islam selon les jihadistes du « Le groupe de l’unicité et du Jihad au Maroc » (GUJM). Ils viennent de le lui faire savoir en lui envoyant un message signé dans lequel ils le qualifient "d’apostat et d’infidèle" et qu’ils s’en prendraient physiquement à lui, même s’il est protégé par "la police ou les services secrets".
Le GUJM reproche au ministre de conspirer avec les quelques leaders islamistes "modérés" pour "combattre l’islam et les musulmans et empêcher les moudjahidines de rejoindre le Califat". Il est également accusé de ne pas faire assez pour les salafistes qui sont actuellement en prison et de tolérer "les tortures et les mauvais traitements" qu’ils subiraient dans les prisons marocaines.
Contacté par l’agence EFE, Mustapha Ramid "ne donne pas d’importance" à ce type de messages, assurant ne pas avoir reçu personnellement cette missive de la part du groupe jihadiste.
En ligne de mire également, la grâce royale accordée le 31 juillet par le Roi Mohammed VI à l’occasion de la fête de la Jeunesse. Sur plus de 12.000 graciés ce jour, aucun prisonnier salafiste n’a eu ce privilège.
Ces menaces "terroristes" sont prises au sérieux du côté marocain. Pour preuve, l’activation, il y a quelques semaines, au maximum du niveau de sécurité dans le pays. Officiellement, 1122 Marocains sont partis en Irak et En Syrie pour unir leurs forces à l’Etat Islamique. Au moins 200 personnes y ont perdu la vie.