Marrakech démontre sa force face au séisme
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La vie reprend son cours à Marrakech, une semaine après le violent séisme qui a frappé la région. Les hôteliers et restaurateurs de la ville touristique craignent une annulation des réservations.
Relativement épargnée par le puissant séisme qui a déjà fait près de 3 000 morts et plus de 5 000 blessés, Marrakech se prépare pour la saison touristique. Les riads, souks, restaurants et hôtels de la ville ont repris leurs activités, mais redoutent des annulations de voyage de la part des vacanciers. « Mon riad était censé être plein tout septembre, et là, il n’est plus rempli qu’à 50 % », se plaint Gaëlle, gérante d’un établissement touristique situé dans le nord de la médina de Marrakech qui n’a pas été affecté par le séisme. « J’ai deux vases qui sont tombés, un pot en terre et puis voilà », confie-t-elle à L’Observateur.
Craignant les annulations, Garmes Sifalislam, gérant d’un riad de la médina, ne fait que rassurer ses clients depuis une semaine. « Beaucoup de gens qui avaient une réservation ont téléphoné d’eux-mêmes pour savoir s’ils devaient venir ou pas. J’ai envoyé un message à ceux qui n’avaient pas appelé pour leur dire que tout est normal, qu’on a rouvert et que le tourisme reprend », explique-t-il. Malgré ces initiatives, le gérant a déjà enregistré 20 % d’annulations. « Avec tout ce qui s’est passé, les gens n’ont pas une bonne image. Il y a beaucoup de gens qui ont moins d’argent, c’est logique qu’ils fassent encore plus attention », regrette-t-il.
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Pauline Thisse, employée dans la branche Europe-Afrique du Nord du groupe Accor qui possède une dizaine d’établissements hôteliers dans la région de Marrakech, assure que les craintes des professionnels du tourisme sont légitimes. « J’en ai eu beaucoup au téléphone, depuis une semaine, et ils ont très peur que les clients annulent leur voyage », raconte-t-elle. Et d’ajouter : « Pour eux, ça serait une double peine, le tourisme est un pan très important de l’économie du pays. Le responsable d’un hôtel m’a dit : “La meilleure manière que les gens ont d’aider le Maroc, c’est encore de venir passer leurs vacances ici.” »
Malgré les faibles effets du séisme dans la ville, certains professionnels se voient contraints d’entreprendre des travaux de réfection. « On a de la chance, le bâtiment est encore debout, mais on a quelques fissures qu’il faut réparer. Vis-à-vis des gens qui travaillent chez nous, des clients qu’on accueille, on a une responsabilité. Avant de rouvrir, on va tout vérifier pour être sûr qu’il n’y a aucun risque », admet Mohamed Sebbarh, gérant d’un riad dans le quartier de Sidi-Mimoun, à côté de la casbah, assuré qu’il « va rater la haute saison ».
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