
Sahara : la position de l’Union européenne (toujours) attendue
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L’ancien Premier ministre Manuel Valls a affirmé que la France et l’Espagne doivent être plus claires sur leur soutien au Maroc sur le Sahara. Il soutient que c’est autour d’une autonomie sous souveraineté marocaine que cette question doit être résolue.
« Sur la question du Sahara, la France et l’Espagne doivent être des partenaires loyaux du Maroc dont le rôle est indispensable pour la stabilisation de l’espace méditerranéen et de l’Afrique subsaharienne », a déclaré Manuel Valls dans une interview accordée au cabinet d’influence MGH Partners, rappelant que la genèse de ce conflit. « Ce conflit (autour du Sahara) provient d’un monde qui n’existe plus, le monde des blocs, les vestiges de Yalta et ses conséquences sur un continent comme l’Afrique, tout cela est désuet et la fiction entretenue sur l’indépendance du Sahara subsiste encore dans certaines sphères politiques espagnoles », a-t-il indiqué.
L’élu de Barcelone pointe du doigt accusateur le parti Podemos. « Au sein du gouvernement espagnol, il y a un allié minoritaire, le parti Podemos qui se cantonne dans une ancienne rhétorique, de ce que devrait être le Sahara, en refusant de voir la dynamique marocaine sur le terrain », a-t-il expliqué. Selon lui, la France et l’Espagne ont intérêt à tendre la main au Maroc pour que ce conflit soit résolu. « Nous avons tout intérêt à une relation apaisée avec le Maroc, car les pays européens qui veulent l’inverse, perdent à chaque fois ! Que ce soit sur la migration, ou la lutte contre les narcotrafiquants, l’Espagne comme la France, subissent directement les conséquences d’une brouille diplomatique », a-t-il poursuivi.
« Donc je pense que la France et l’Espagne doivent être plus clairs sur leur soutien au Maroc sur le Sahara. Mais plus largement l’Europe aussi, qui ne doit pas faire d’enfants dans le dos du Maroc pour utiliser un langage peu diplomatique », a-t-il affirmé, persuadé que c’est autour d’une autonomie sous souveraineté marocaine que cette question doit être résolue. Une proposition du royaume fortement soutenue par bon nombre de pays.
Réagissant à la décision américaine, l’ancien Premier ministre français Manuel Valls a affirmé que « Trump a eu raison de créer l’étincelle en actant la souveraineté du Maroc sur le Sahara », avant de saluer « une dynamique considérable ». « Grâce à notre histoire commune, nos intérêts qui convergent, on a ici une chance pour ne plus attendre et sortir des vieux discours comme celui de l’indépendance du Sahara, et pour renouer avec le monde moderne », a-t-il ajouté.
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