Amar Belani, chargé du Sahara, répond au Maroc
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Hubert Védrine, ancien ministre français des Affaires étrangères, et par ailleurs ancien secrétaire général de l’Élysée estime que « les Marocains ont été malins en profitant de la période entre Trump et Biden », période au cours de laquelle les États-Unis ont reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara en échange de la normalisation des relations avec Israël.
« Les Marocains ont été malins en profitant de la période entre Trump et Biden et en faisant un geste envers Israël, ce qui n’est pas une révolution non plus puisque le Maroc avait eu des relations avec Israël avant qu’elles ne soient suspendues, tout en rappelant le droit des Palestiniens. C’est pour ça que c’était bien joué », a déclaré Hubert Védrine dans une interview accordée au site Le Desk. Selon lui, la reconnaissance américaine de la marocanité du Sahara n’incite pas pour autant les pays européens à marcher dans le sillage des États-Unis, car « chaque pays d’Europe considère que c’est un sujet et aucun, n’estime avoir intérêt à clarifier sa position ».
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Abordant la résolution du Parlement européen adoptée contre le Maroc, le condamnant à mettre un terme à sa pression sur l’Espagne, Hubert Védrine a fait observer que la plupart des eurodéputés qui ont voté ne connaissent rien au sujet. Selon lui, ils ont agi par solidarité avec le voisin du Nord par principe. Toutefois, il soulève un autre problème. « […] Est-ce que le Maroc fait le mieux possible pour faire connaître ses positions ?, s’interroge Hubert Védrine. J’aime beaucoup le Maroc, comme tout le monde le sait, mais je trouve que les positions marocaines ne sont pas bien connues, pas bien expliquées ». « Quel est le contenu de la fameuse autonomie ? Ce n’est pas connu, même pour un parlementaire européen pas spécialement hostile au Maroc », a-t-il ajouté.
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Sur la question du flux migratoire, « le Maroc est surtout un pays de transit, même s’il reste relativement un pays de départ, mais ce n’est pas expliqué. Je ne dis pas que l’Espagne a raison. L’Espagne a bien travaillé son dossier et la solidarité a joué. Ajoutez à cela que le Parlement européen n’est pas un lieu de rationalité », analyse l’ancien secrétaire général de l’Élysée.
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