L’intérêt grandissant des professionnels à ce marché qu’ils comptent conquérir à l’instar d’autres marchés de la région a convaincu la
Fédération des technologies de l’information des télécommunications et de l’Offshoring (Apebi) de mener une étude d’évaluation à ce sujet. « Venant en réponse au besoin exprimé par les opérateurs du secteur quant à l’évaluation du potentiel réel de pénétration de l’offre E-Maroc sur le marché algérien, cette étude est destinée aussi bien aux opérateurs privés du secteur TIC ainsi qu’aux institutionnels publics et financiers interpellés par le sujet », a souligné le directeur de l’APEBI, Jamal Benhamou.
Elle sera mise en vente dès le début du mois de novembre prochain par la Fédération qui offre des remises pour toute commande effectuée avant cette date. Cette étude, qui met en exergue les opportunités TIC d’export en Algérie, est une consécration de la coopération entre l’Apebi et la SFI (Société financière internationale – Groupe Banque Mondiale), dont l’objectif principal est la création d’un centre de services à valeur ajoutée au profit des membres de la Fédération.
Celle-ci met ainsi à disposition des opérateurs, à travers ce centre, un service d’appui à l’export structuré et basé sur des études de marché, auquel s’ajoutent par la suite des actions accompagnements sur les marchés cibles.
C’est dans ce cadre que l’on a fait appel à l’expertise du cabinet de renommée mondiale IDC pour la réalisation de cette étude qui se propose de permettre aux opérateurs marocains d’avoir un aperçu approfondi des marchés TIC algériens.
En plus de la taille du marché et de sa segmentation, l’étude livre aussi, ajoute-t-on, des recommandations concrètes quant à l’approche de pénétration de marché pour les sociétés TIC marocaines désirant étendre leurs activités sur l’Algérie et identifier des acteurs majeurs dans des buts de partenariat. Par ailleurs, avec cette conquête annoncée du marché algérien, les professionnels marocains veulent rendre plus concrète l’une des conclusions d’une récente étude sur le potentiel actuel à l’export du secteur. En fait, celle-ci a conclu que « la vision Sud-Sud des échanges est une réalité très apparente dans l’offre des exportateurs actifs membres de l’Apebi ».
En effet, 60% de ceux-ci orientent leur offre exportable à destination de la région du Maghreb et de l’Afrique de l’Ouest qui constitue, à elle seule, près de 40% des débouchés commerciaux à l’international de notre secteur (l’Apebi représentant une concentration de 95% du chiffre d’affaires du secteur).
Potentiel à l’export
Parmi les solutions proposées par le Maroc et qui arrivent à s’imposer au niveau international, on peut citer la monétique, via les solutions de transactions électroniques, les supports d’identification biométrique, ainsi que les applications e-gov dédiées, l’intégration des réseaux télécoms, l’édition via la gestion intégrée des budgets et des dépenses.
De même, il s’agit de la gestion intégrée du patrimoine immobilier et mobilier, des systèmes d’information géographique, des systèmes décisionnels, ainsi que des applications e-gov dédiées et l’offshoring, via l’Internet Telechnologies Outsourcing (ITO) et le développement et la gestion de contenu.
Par ailleurs, les Technologies de l’information s’accaparent la plus grosse part de ce potentiel de développement à l’export (71% du CA global à l’export). Ce chiffre témoigne de l’existence d’un véritable « know how » industriel marocain disposant d’un fort potentiel de commercialisation et d’essaimage à l’export.
Ce potentiel repose principalement sur le domaine d’activité relatif à la monétique (59% du CA global à l’export), ainsi que sur l’édition (7% du CA global à l’export).
Le Matin - Lahcen Oudoud