Adil Saksak et sa famille avaient quitté le Maroc pour émigrer vers le Québec en 2010. À leur arrivée, le père de famille avait loué un logement au quartier Villeray pour 1090 $ par mois. L’homme était à mille lieues d’imaginer que sa famille allait vivre dans des conditions pénibles. Durant l’été 2017, la famille fait face à des problèmes de moisissure et d’infestation de rongeurs, puis trois infiltrations d’eau causées par un bris d’égout sanitaire à l’étage.
"[Cela] a provoqué un important dégât d’eau et d’immondices dans la chambre à coucher des locataires qui reçoivent l’eau usée de la toilette directement dans leur visage pendant leur sommeil", indique le régisseur Jean Gauthier. À cela s’ajoutent des problèmes électriques, des problèmes de chauffage et un taux d’humidité de 80 %. Fort de ces problèmes, la ville ordonnera l’évacuation du logement le temps que des correctifs soient apportés, rapporte Le Journal de Montréal.
La famille Saksak s’installe à l’hôtel pendant six semaines. À leur retour, la situation est loin d’être reluisante. Le chauffe-eau était en panne depuis 10 ans, et le propriétaire l’a remplacé, mais a demandé aux locataires de payer le loyer pendant la période où ils séjournaient à l’hôtel, précise la même source.
Le représentant du propriétaire, Nadir Berkane a, au cours de l’audience à la Régie du logement, tenu la famille Saksak pour responsable, car elle aurait tenté d’empêcher des travaux de maçonnerie sur l’immeuble. Selon lui, ce n’est qu’à partir de ce moment que tous les problèmes ont commencé. Aux yeux du régisseur, cette version est "peu crédible". Il condamne le propriétaire à payer une diminution de loyer de 9588 $, ainsi que 13 000 $ en dommages matériels, moraux et punitifs.