Ce MRE et sa famille vivaient avec des rats au Québec
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Une famille marocaine résidant à Val-de-Marne et leurs propriétaires devront régler les différends qui les opposent devant un tribunal le 7 décembre prochain. Une partie se plaint du mauvais état du logement, l’autre réclame des loyers impayés.
L’affaire remonte à mai 2019. Sami*, Leila* et leurs enfants rentrent en France après avoir passé des années au Maroc. « J’ai eu un cancer, explique la mère de famille. Je faisais régulièrement des allers-retours en France pour me faire soigner. » La situation devenant pire, la famille retourne en France de façon urgente. Lors de son hospitalisation, elle rencontre un couple qui voulait louer leur maison située dans le centre-ville de Cachan à 900 euros. La famille marocaine loue la maison.
« La veille de l’emménagement, le 30 juin 2019, mon épouse reçoit un message l’avertissant que la maison n’est pas habitable, confie Sami au journal Le Parisien. On avait déjà nos billets d’avion. » « Le 26 juillet, le propriétaire me dit : C’est bon c’est fini, se souvient Leïla. Mais la chaudière, les radiateurs et la gazinière ne fonctionnaient pas. Il y avait des fils électriques partout et une fuite dans la salle d’eau. Mais on n’avait plus le choix, il fallait qu’on emménage. » Les propriétaires tentent de les convaincre : « La maison était nickel ».
Des signes annonciateurs d’une guerre entre les propriétaires et leurs locataires. « Il y avait déjà des moisissures. Je leur ai dit : Vous nous mettez un logement correct et on vous paie le loyer !, raconte le père de famille. Face à l’inaction des propriétaires, la famille demande en octobre un constat d’insalubrité finalement dressé en décembre. À partir du 10 octobre, les propriétaires somment, à plusieurs reprises, les locataires de payer le loyer (tag à l’encre rouge sur la façade de la maison).
« Un jour, on l’a surpris lui en train de mettre de la colle dans notre serrure », poursuit Sami. « Il a planté le panneau du permis de construire juste devant la maison de façon à bloquer la porte d’entrée », raconte Leïla. « C’est allé crescendo, résume Gladys Rivierez, l’avocate des locataires. Le pire, c’est que les propriétaires n’ont rien fait des travaux requis à part les deux trous dans le toit ! » « Ça fait un an que je ne fais plus que m’occuper de ces folies, souffle le père de famille. Mais, là j’ai honte ! J’en fais une affaire de principe. » Un tribunal pourrait trancher cette affaire le 7 décembre.
*Prénoms d’emprunt
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