Des Marocains otages au Myanmar libérés après un calvaire et une rançon

23 juin 2024 - 09h00 - Maroc - Ecrit par : P. A

Trois jeunes Marocains détenus par des bandes criminelles armées au Myanmar, à la frontière avec la Thaïlande, ont été libérés cette semaine après le paiement par chacune de leurs familles d’une rançon d’environ 100 000 dirhams.

Les trois otages ont quitté les camps de Myanmar, a confirmé auprès de SNRTnews, le père de l’un d’eux, précisant que son fils, âgé de 25 ans, a été effectivement libéré après le versement d’une rançon d’environ 100 000 dirhams. Le jeune homme a passé trois mois dans ces camps, mais n’a pas subi beaucoup de tortures physiques à part quelques « chocs électriques », a confié son père qui explique que son fils s’est montré coopératif et exécutait tous les ordres de ses bourreaux.

Sa libération fait suite à une longue période de négociations avec les groupes armés, menées par des organisations birmanes et thaïlandaises. « Les responsables ont travaillé d’arrachepied pour libérer ces jeunes hommes, et sont toujours mobilisés pour libérer les autres otages. L’intervention est difficile, car la région qui se trouve dans la frontière est contrôlée par des rebelles et des soldats armés, ce qui nécessite l’intervention de généraux et d’organisations internationales pour servir de médiateur », détaille le père du libéré.

À lire : Birmanie : rançon en crypto-monnaie pour libérer les otages marocains

Le parent n’a pas manqué de souligner le rôle déterminant joué par le consulat du Maroc en Thaïlande qui « a continué de surveiller la situation de son fils avant son retour à Marrakech », informant que son fils « a séjourné dans des hôtels de la capitale thaïlandaise pendant environ un mois » après sa libération. Comme les autres victimes, le jeune homme a été contacté par un intermédiaire du réseau criminel qui lui a fait une offre de travail alléchante dans le commerce électronique.

C’est ainsi que la victime s’est rendue en Thaïlande via la Malaisie, en compagnie « de 13 autres personnes, dont quatre ont été libérées », a poursuivi le père, ajoutant que « quand il (son fils) est parti, 25 autres allaient les rejoindre, mais nous les en avons empêchés… » Le parent du libéré a confirmé avoir porté plainte devant la justice marocaine et fourni toutes les informations en sa possession aux enquêteurs pour démanteler ce réseau dont les intermédiaires continuent de recruter au Maroc.

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