Des Marocains détenus au Myanmar… au Laos et au Cambodge

Outre le Myanmar, des Marocains seraient également détenus au Laos et au Cambodge, pays limitrophes de la Thaïlande, où sont actifs les réseaux de traite d’êtres humains et les cybercriminels.

Les trois otages marocains libérés et rapatriés samedi dernier à l’aéroport international Mohammed V de Casablanca provenaient du Laos et non du Myanmar, a confié à h24Info un membre de la Coordination des familles des Marocains détenus au Myanmar, précisant qu’un total de sept otages ont été libérés et rapatriés, et que « trois autres sont toujours à Bangkok ». « Dans l’attente de la fin de l’enquête menée par la police de la capitale thaïlandaise, qui a pris leurs dépositions, ils sont hébergés par l’ONG Exodus Road, qui lutte contre la traite des êtres humains ».

La même source indique que « cinq autres otages qui ont payé, il y a plus d’un mois, une rançon de 80 000 dirhams (8 000 dollars) exigée par le gang qui les détient, n’ont toujours pas été libérés », révélant qu’en dehors du Myanmar et le Laos, des Marocains seraient séquestrés au Cambodge. « Il y a le père d’un youtubeur disparu qui nous a contactés. Ce dernier était parti au Cambodge pour filmer des vlogs », explique ce membre de la coordination des familles des victimes.

Les familles des victimes déplorent « l’absence totale de toute aide ou intervention de l’ambassade du Royaume du Maroc en Thaïlande ou du service consulaire là-bas, que ce soit pour libérer les victimes ou après leur libération ». Près de 200 Marocains sont séquestrés et torturés au Myanmar par des bandes criminelles armées. Selon les premiers éléments de l’enquête ouverte le 15 mai par le parquet de la Cour d’appel de Casablanca et confiée à la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ), il s’agit de réseaux criminels spécialisés dans la traite d’êtres humains qui forcent leurs victimes à travailler dans le commerce électronique.