Kalima, une présumée victime marocaine. Photo : Buzzfeed
Une délégation de responsables de l’Anapec, des ministères du travail espagnol et marocain ainsi que des représentants des consulats du royaume se sont rendus la semaine dernière à Huelva, dans le sud de l’Espagne, pour contrôler les conditions de travail de saisonnières marocaines.
Ces femmes embauchées pour la cueillette de fruits rouges et de tomates seraient victimes d’agressions et certaines d’entre elles ont été violées, révélait un reportage du site Buzzfeed, ce qui a obligé les autorités marocaines à réagir et à envoyer une délégation sur place.
La délégation marocaine s’est rendue, selon le site agrodiariohuelva.es, dans les serres pour rencontrer des saisonnières ainsi que dans les locaux où elles sont hébergées pour s’enquérir de leurs conditions d’hébergement.
D’après une enquête réalisée par le site Buzzfeed et le site allemand Correctiv, 28 femmes originaires de Roumanie, de Bulgarie et du Maroc ont été agressées sexuellement dans des exploitations de fraises et de tomates et on été menacées de mort si elles parlaient.
L’exemple de la Marocaine Kalima est citée dans l’article. Celle-ci affirme avoir été violée à plusieurs reprises par son supérieur. « Si je ne faisais pas ce qu’il me disait de faire, il me tuerait, confie-t-elle. Il m’a obligée à m’agenouiller devant lui avant de me forcer à avoir des relations sexuelles avec lui ».