Le juge a décidé de placer l’accusé en détention provisoire en raison de son casier judiciaire assez chargé, de la gravité des faits qui lui sont reprochés et du fait qu’il n’ait pu fournir une adresse à laquelle envoyer les convocations judiciaires. Selon son avocat, Fernando Ángel de la Fuente, cette décision du juge est « une honte », vu que son client n’a fait que se défendre. Il estime aussi « exagérée » la demande du parquet de condamner son client à cinq ans de prison pour un crime de coups et blessures graves, même s’il reconnaît que ce dernier a été déjà attaqué en justice plus d’une dizaine de fois pour violences sexistes par son ex-femme, fait savoir La Nueva España.
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De la Fuente plaide la légitime défense pour son client. À l’en croire, les deux jeunes victimes auraient tenté de voler le sac à main de l’accusé qui s’est défendu, mais pas avec un couteau. L’avocat nie l’utilisation de cette arme blanche par son client pour poignarder les présumées victimes. « Il les connaissait avant, car ils avaient déjà volé son portefeuille à une autre occasion… Quand ils ont été retrouvés, l’arme était sur le sol et avant de tirer des conclusions, il faudra prendre des empreintes digitales », a expliqué la défense, affirmant que pour le moment, il est impossible de prouver la propriété du couteau.
De leur côté, les deux victimes présumées, un homme de 25 ans originaire d’Oviedo et un Marocain d’une vingtaine d’années, se sont limitées à déclarer que l’accusé les a agressés par-derrière et que contrairement aux déclarations de l’avocat de la défense, elles ne connaissaient pas leur agresseur. Celui-ci, pour sa part, a déclaré avoir été agressé avec des objets tranchants comme du verre et subi des blessures à la main, au bras et au genou.
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Les deux parties confronteront leurs arguments au procès prévu le 21 octobre prochain. En attendant, les policiers continuent d’enquêter et de recueillir des preuves en vue d’identifier le propriétaire de l’arme blanche, car lorsque les éléments de la police locale sont arrivés sur les lieux de l’agression, les deux présumées victimes ainsi que l’accusé se trouvaient tous allongés sur le sol et aucun d’entre eux ne portait l’arme à ce moment-là.
Les présumées victimes, qui ont bénéficié de soins à l’hôpital, se portent bien et ont déjà rejoint leurs domiciles. L’accusé, également blessé, a été soigné par les agents de santé pour ses blessures à la main, indiquent des sources proches du dossier.