Le Marocain lors de son arrestation dans la région de Malaga
Le parquet a demandé à la cour de condamner l’accusé Mohamed Louarti, né au Maroc et résidant à Malaga, à huit ans de prison pour un crime d’intégration dans une organisation terroriste, ou à défaut, à 6 ans d’emprisonnement pour un crime de recrutement et d’endoctrinement terroriste, ou à 4 ans pour endoctrinement terroriste passif. Le procès, qui devait démarrer mercredi et prendre fin ce jeudi, n’a finalement pas eu lieu parce que les parties ont convenu d’un arrangement avant l’audience. La défense du Marocain est parvenue à un accord de deux ans et demi pour le dernier des trois crimes, à savoir l’endoctrinement passif, selon des sources juridiques consultées par Europa Press.
Selon le parquet, Louarti, « après un séjour en Belgique en 2013, s’est engagé depuis son arrivée en Espagne, dans un intense processus d’auto-endoctrinement via Internet en termes de terrorisme djihadiste, pour finalement rejoindre l’organisation criminelle Daech ». Le Marocain a commencé par rechercher des contenus djihadistes sur Internet, « dans le but de se former aux postulats de Daech et de pouvoir à son tour en former d’autres » et a même pu accéder à « des contenus fermés » et des documents codés, explique le parquet qui indique que l’accusé, après les attentats de Barcelone en 2017, a créé le profil Facebook « Anwar Andalusi » sur lequel il publiait « les actions et les postulats de Daech, louant leurs auteurs et justifiant leurs activités, incitant les vrais croyants à faire le jihad ».
Le 4 janvier 2019, il publie sur son profil Facebook, un serment d’allégeance à l’État islamique, considéré comme « une étape préliminaire pour atteindre le paradis par le martyre », explique le parquet. « J’ai juré hommage au calife des musulmans, Abu Bakr al Baghdadi, dans une obéissance absolue. », a-t-il écrit, avant d’ajouter : « Je suis un soldat d’État islamique ».
Face à ce « haut degré de radicalisation », selon le parquet, Louarti a été arrêté le 15 janvier 2019 et placé en détention provisoire. Une perquisition à son domicile a permis de saisir trois téléphones portables, trois cartes SIM, un grand couteau et 500 balles d’airsoft. Il était en liberté provisoire depuis le 24 février, avant cet arrangement convenu entre le parquet et sa défense.