Tayri (nom d’emprunt) est né en 1996 à Errachidia. Homosexuel, il a quitté le Maroc pour demander l’asile politique en Europe. « Dans mon pays, on vous met en prison si on découvre que vous êtes homosexuel. C’est pour ça que je suis là, je ne peux pas rentrer », précise-t-il.
« J’étais dans la ville italienne de Trieste où j’ai demandé l’asile, mais j’ai été expulsé », poursuit-il. Et d’ajouter : « Je suis étudiant, j’aime les mathématiques, et je ne sais pas comment survivre ici. La Bosnie est un pays pauvre, il n’y a pas de travail », explique-t-il, indiquant qu’il tire l’essentiel de son revenu de la vente de mouchoirs au niveau des feux tricolores, rapporte El Periódico.
Selon Mirza Halilcevic, une militante bosniaque LGBTI, les migrants comme Tayri « souffrent de discriminations doubles ou multiples », soulignant qu’en Bosnie, les questions des droits des personnes LGBTI sont toujours taboues. Pour sa part, Amra Kadric, avocate pour l’ONG bosniaque Vaša Prava, qui conseille les migrants sur les questions juridiques, explique que « beaucoup de migrants se cachent. Ils craignent de se mettre en danger ».