Cette opération, qui est l’œuvre de l’Unité centrale contre les réseaux d’immigration illégale et les faux papiers (UCRIF), a permis de démanteler ce réseau qui opérait dans un immeuble du centre de Melilla, où des femmes marocaines sans papiers étaient exploitées sexuellement, indique la police locale dans un communiqué. L’immeuble servait aussi de lieu de consommation de drogue.
Le réseau a profité de la situation d’extrême précarité et de vulnérabilité sociale et économique des victimes, pour les soumettre à la prostitution. Le proxénète avait droit de vie et de mort sur ces femmes marocaines qui, en plus de lui donner la moitié de l’argent obtenu pour chaque service sexuel, devaient lui payer 500 euros par mois pour l’hébergement. Elles subissaient aussi des traitements dégradants et parfois même, des agressions physiques et verbales de la part du mis en cause qui menaçait de les dénoncer aux autorités pour qu’elles soient expulsées du pays.
L’une des victimes, âgée de 19 ans, mais avec une apparence d’enfant, était proposée à prix d’or aux clients à qui le mis en cause la faisait passer pour une mineure. Elle a été aussi forcée à consommer de la cocaïne pour, lui disait-il, faire face à la situation.
L’accusé est coutumier des faits. Selon la Cour d’instruction de Melilla en charge de l’affaire, il avait déjà fait l’objet de deux arrestations pour les mêmes délits. L’enquête se poursuit et pourrait conduire à d’autres interpellations par l’UCRIF.