Maroc : zéro pointé pour les droits LGBTQ+

22 décembre 2024 - 15h00 - Maroc - Ecrit par : S.A

Le Maroc a progressé de cinq places dans le classement mondial de la liberté humaine 2024, établi par l’Institut Cato aux États-Unis et l’Institut Fraser au Canada. Cependant, le royaume reçoit un score nul en matière de droits LGBTQ+.

Avec un score global de 5,49 points, le Maroc est classé 130ᵉ sur 165 pays étudiés dans l’Indice de liberté humaine 2024, gagnant cinq places par rapport à 2022. S’agissant des sous-indicateurs, le royaume se classe 148ᵉ en matière de liberté individuelle avec un score de 4,81 sur 10. Il est 90ᵉ en termes de liberté économique avec 6,46 sur 10. Il a obtenu quatre points pour l’état de droit, 8,6 points pour la sécurité et la sûreté, 3,6 points pour la liberté religieuse, 5,1 points pour la liberté de réunion et d’association, 5,7 points pour la liberté de circulation et 3,6 points pour la liberté d’expression et d’information.

Le Maroc reçoit en revanche un score nul en matière de droits LGBTQ+, abaissant son score « relations » à 3,1. Dans la même catégorie, il a reçu 2,5 points dans l’indice du divorce, zéro point dans les droits de succession et 10 points dans les mutilations génitales féminines.

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Au niveau régional, il est neuvième en Afrique du Nord et Moyen-Orient (MENA), derrière Israël, la Jordanie, le Koweït, la Tunisie, le Liban, les Émirats arabes unis, Oman et Bahreïn. Au Maghreb, le Maroc occupe la deuxième place derrière la Tunisie et devant la Libye (151ᵉ place mondiale) et l’Algérie (156ᵉ.) Au niveau mondial, la Suisse arrive en tête du classement avec 9.14 points. Elle est suivie par la Nouvelle-Zélande (9.08) et le Danemark (9.04). Luxembourg (8.93) et l’Irlande (8.91) complètent le top 5.

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L’Indice de liberté humaine est publié chaque année par l’Institut Cato aux États-Unis et l’Institut Fraser au Canada. L’édition de cette année (la dixième) évalue la liberté dans 165 pays à travers 86 indicateurs couvrant les domaines de la liberté individuelle et de la liberté économique, mettant en lumière les liens entre les libertés, le bien-être, et la qualité de vie. Selon le rapport, la liberté humaine s’est fortement détériorée à l’échelle mondiale à la suite de la pandémie de Covid-19. La liberté de circulation, d’expression, d’association et de réunion, ont reculé en 2022. Après 2022, la liberté s’est quelque peu rétablie, mais elle est restée nettement inférieure aux niveaux d’avant la pandémie. 87,4 % de la population mondiale a connu un déclin de la liberté humaine entre 2019 et 2022, indiquent les données.

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