Dans un pays où la Constitution garantit la liberté des cultes et l’égalité des chances, les 8 000 chrétiens du royaume, dont la majorité sont protestants, estiment être plutôt victimes de répression et de persécution. "Nous renouvelons l’expression de nos aspirations aux libertés de base dont nous, chrétiens marocains, sommes encore souvent privés", avait lancé la Coordination des Chrétiens marocains.
Représentant les musulmans marocains convertis, l’instance, qui prône le dialogue interreligieux, avait appelé les "autorités marocaines à ne plus faire subir de pressions aux églises officielles du pays, [...] dans le but de les dissuader d’accueillir" de nouveaux venus.
Dans un entretien, le président Adam Al-Ribati a attiré l’attention sur la situation "délicate" des Marocains convertis, qui sont persécutés dans leur pays. Cette minorité chrétienne vit cachée loin du regard réprobateur de la société. Le responsable a évoqué entre autres le cas d’une Casablancaise de confession chrétienne qui a été répudiée par son mari.
Deux jeunes étudiants, récemment convertis au christianisme, ont été victimes de harcèlement, avant d’être expulsés de la maison familiale à Beni Mellal. Une famille marocaine avait également été priée de quitter un logement, pour des raisons de religion. Aussi, ajoute Adam Al-Ribati, le harcèlement ne se limite pas à la famille et à la société. À Casablanca toujours, un homme, rejeté par ses collègues de bureau, a été licencié abusivement, malgré la médiation de l’inspecteur du travail.