Au Maroc, les salons de coiffure retrouvent une affluence en cette période de fin de ramadan. Les Marocains célèbrent l’Aïd El Fitr ce mercredi 10 avril.
Une banale altercation dans un bar à Casablanca relance le débat sur l’alcool et comment sa consommation au Maroc, où elle est interdite aux musulmans par la loi, est perçue par le PJD.
Le propriétaire d’un bar de Casablanca a été placé en détention à la prison d’Oukacha pour "vente d’alcool à des Musulmans". Trois de ses clients ont été mis en garde-à-vue à la même prison pour ivresse sur la voie publique.
Contacté par L’Économiste, le ministre de la Justice et des Libertés, Mustapha Ramid, a expliqué ne pas être au courant de cette affaire. D’après lui, "il s’agit d’une pratique normale qui existe depuis des décennies et qui n’a aucun rapport avec le contexte actuel. Dès que la vente d’alcool aux Musulmans aboutit à un crime, les sanctions peuvent être applicables à l’égard du propriétaire".
Selon la législation marocaine, il est formellement "interdit à tout exploitant d’un établissement soumis à licence, de vendre ou d’offrir gratuitement des boissons alcooliques ou alcoolisées à des Marocains musulmans". Le même texte interdit la vente des boissons alcoolisées dans les supermarchés aux Marocains musulmans.
Mais au Maroc, la majorité des clients des bars sont Marocains. La loi, rarement appliquée depuis sa promulgation en 1967, y est tombée en désuétude.
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