L’avocat de Mohamed Ihattaren, Hendriksen, confirme que le joueur d’origine marocaine est poursuivi en justice pour légère violence envers sa fiancée Yasmine Driouech en février dernier. La date de l’audience n’est pas encore connue.
Chacun a sa manière de célébrer la journée mondiale contre la torture. Une dizaine d’associations et d’organisations marocaines des droits de l’Homme ont choisi de le faire à travers une série de manifestations qui visent à dénoncer l’usage de la torture sous toutes ses formes.
Sous le slogan "Pour un Maroc sans torture ", ces organisations ont annoncé lundi à l’issue d’une table ronde tenue à Rabat, la création du comité national contre la torture.
Ce comité s’engage à lever le voile sur les crimes et les châtiments infligés aux citoyens et à lutter contre l’impunité. Le collectif mettra en place un plan d’action national qui proposera différentes actions et initiatives en vue de traduire ces objectifs dans la réalité.
Dans le cadre également de cette commémoration de la journée mondiale contre la torture, ces associations devaient tenir hier un sit-in d’une demi-heure devant le siège du parlement à Rabat, en plus de manifestations artistiques sur ce phénomène au profit des jeunes.
A cette occasion, l’Organisation marocaine des droits de l’Homme, membre de ce collectif, a rendu public un communiqué dans lequel elle note, certes, avec satisfaction l’adoption d’une loi contre la torture, et ce, conformément à la convention des Nations unies qu’il a ratifiée. Cependant, elle ne manque pas d’attirer l’attention "sur les nombreux cas de torture, d’abus de pouvoir et pratiques arbitraires à l’encontre des citoyens, découlant notamment de l’absence de contrôle de la police judiciaire ainsi que des agents d’autorité et de sécurité". Face à cette situation, l’OMDH invite le Maroc à "accélérer" la ratification du protocole facultatif annexe à la Convention onusienne en la matière. Ce protocole donne mandat à des experts internationaux indépendants pour effectuer des visites régulières dans des lieux de détention sur les territoires des Etats parties, et exige de ces Etats qu’ils établissent un mécanisme national pour mener des visites dans des lieux de détention et coopérer avec les experts internationaux. L’organisation exhorte également le Maroc à "lever ses réserves" sur les deux articles de cette convention relatifs aux procédures de plaintes auprès du Comité onusien contre la torture.
De son côté, Amnesty International a rendu publique une déclaration dans laquelle elle a lancé un appel à tous les Etats en vue "d’éradiquer le fléau de la torture et toutes les autres formes de traitement ou châtiment cruel, inhumain ou dégradant". Alors que le monde célèbre cette année le 20ème anniversaire de l’entrée en vigueur de la Convention des Nations unies contre la torture et autres peines ou traitements cruels, Amnesty International dresse un bilan de la situation dans le monde. Si elle se félicite de l’avancée supplémentaire accomplie dans ce domaine, en ce sens que le Protocole facultatif à la Convention, entré en vigueur le 22 juin 2006, a été signé par 56 Etats et ratifié par 34 autres, elle déplore toutefois que sur les 153 États et territoires étudiés dans le rapport de 2007 de l’organisation, au moins 102 avaient eu recours à la torture ou à d’autres mauvais traitements.
Libération - Amina Salhi
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