En plus de Mauritel, les deux autres opérateurs télécoms ont été également sanctionnés par l’autorité mauritanienne de régulation des télécommunications pour le même motif. Il s’agit de la Mauritano-tunisienne (Mattel) et la Soudano-mauritanienne (Chinguitel). Les deux opérateurs doivent payer respectivement 80.000 euros et 37.000 euros. Des pénalités largement inférieures à celle de Mauritel.
La sanction de la filiale de Maroc Télécom est tombée au terme d’une mission d’enquête menée du 07 au 24 janvier 2008 par l’autorité de régulation des télécommunications en Mauritanie. Dans ce cadre, 8175 appels et 700 sms ont été effectués dans les conditions d’utilisation courantes du téléphone mobile. Des appels fixes locaux, interurbains ainsi que l’émission/réception de fax ont été également testés dans toutes les localités couvertes par Mauritel. C’est ce qui a permis de constater la défaillance de l’opérateur en matière de qualité, de continuité et de permanence des services.
Le régulateur a aussi relevé des manquements en ce qui concerne le taux de perte d’appels et le taux de coupure des appels. Cette démarche doit inspirer l’ANRT pour améliorer la qualité des services de télécommunications au niveau national.
Une autre filiale de Maroc Télécom se trouve également dans l’embarras. Il s’agit de Gabon Télécom. Abdeslam Ahizoune, président du directoire de Maroc Télécom adjudicataire à hauteur de 51% du capital de l’entreprise gabonaise, vient de se faire tirer les oreilles par le président gabonais. Bongo Ondimba a sommé Ahizoune de trouver une issue à la crise sociale qui secoue Gabon Télécom.
« Son Excellence nous a demandé d’aller vite pour que l’entreprise Gabon Télécom retrouve une situation de travail paisible et efficace, dans l’intérêt de ses salariés, dans l’intérêt de l’économie gabonaise et dans l’intérêt des nouvelles technologies des télécommunications », a déclaré Ahizoune. Si Maroc Télécom plastronne chez nous, son aventure africaine semble bien périlleuse.
Source : Le Reporter - Mohamed Zainabi