Le mariage des mineures prend des proportions alarmantes au Maroc. En 2021, 19 000 cas ont été enregistrés, contre 12 000 l’année précédente.
Les prisons marocaines connaissent une surpopulation effarante avec une moyenne de 1,6 mètre carré pour chacun des 54.200 détenus enregistrés en 2003, indique un rapport du Conseil consultatif des droits de l’Homme (CCDH, public), diffusé lundi à Rabat.
L’attention du CCDH "a été attirée par le surpeuplement effarant dans la plupart des prisons, ce qui rend impossible de garantir les conditions minimum d’un séjour qui respecte la dignité humaine", indique le rapport du CCDH.
Il y a des détenus assis à même le sol et qui dorment sous les lits - posture dite du "mécanicien" - ou sur les étagères et dans les toilettes, ajoute le CCDH en citant, entre autres, les prisons d’Inzeggane, d’El Ayoun, d’Al Hoceïma, de Béni Mellal et de Oued Laou.
Les couloirs des prisons sont également utilisés comme dortoirs, indique le rapport, ajoutant que la mise en oeuvre de programmes de réformes et d’insertion devient difficile. Le surpeuplement dans la prison d’Al Hoceïma (nord) atteint le sommet de 640%, indique le CCDH.
La cause principale du surpeuplement réside dans "le recours exagéré à la détention préventive", ajoute le rapport en précisant plus de 40% des détenus dans les prisons visitées étaient en détention préventive, contre 88% en 2002.
Pour mettre fin à cette situation, le CCDH propose notamment l’accélération de la construction des prisons programmées, la création de trois prisons centrales et la détermination de la capacité de chaque prison ainsi que le transfert des détenus vers les pénitentiers les moins bondés.
Le surpeuplement des prisons s’est aggravé à la suite les attentats du 16 mai 2003 à Casablanca, avait indiqué le 9 juin Abderrahim Jamaï, secrétaire général de l’Observatoire marocain des prisons (OMP, indépendant). Il avait estimé à 90.000 le nombre des détenus dans les prisons du pays.
AFP
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