Séisme au Maroc : les Lions de l’Atlas se mobilisent
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Alors que les opérations de secours et d’évacuation des blessés se poursuivent au Maroc, Rabat n’a pas encore accepté l’aide à la France. Pour l’heure, le royaume a accepté l’aide de quatre pays : le Qatar, les Émirats arabes unis, l’Espagne et la Grande-Bretagne.
Dimanche, le président français Emmanuel Macron a indiqué que son pays était prêt « à intervenir » pour aider le Maroc, touché par un violent séisme ayant causé plus de 2100 morts. Jusque-là, le royaume n’a pas accepté l’aide de la France. Cette position de Rabat s’explique par le fait qu’il y a « des considérations politiques en jeu », décrypte Gabriel Martinez-Gros, historien et professeur émérite à l’université de Nanterre auprès de France Info, expliquant que la « crise n’est pas très grave, mais elle est significative d’une situation très profonde. » « Il y a un troisième partenaire dont on ne parle pas – parce que ça n’est pas l’heure dans les circonstances graves de ce tremblement de terre – c’est l’Algérie. La France est en face de ces deux anciennes colonies, complètement opposées pratiquement dans leur principe, les décolonisations ont été très différentes. Bref, tout oppose l’Algérie et le Maroc, et la France n’a pas choisi et probablement ne peut pas choisir », explique-t-il encore.
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La question du Sahara est l’un des points de friction. « D’une manière générale, le Maroc et le Maroc vis-à-vis de l’Algérie toujours, réclament une position privilégiée à la France. Avec cette idée : Il n’est pas normal que vous accordiez un tel droit à l’Algérie alors que vous ne l’accordez pas au Maroc, alors que vous savez fort bien que le Maroc vous a soutenu beaucoup plus que l’Algérie dans les instances internationales et d’une manière générale dans toutes les crises que la France a pu traverser », complète l’historien. C’est pourquoi, « il est très évident qu’aujourd’hui les pays, dont le Maroc accueille l’aide, sont les pays du groupe d’Abraham, ceux qui ont admis que le Sahara occidental [au cœur d’un conflit diplomatique entre l’Algérie et le Maroc] était marocain. Ceux qui poussent le Maroc et d’une manière générale le monde islamique à une régularisation avec Israël par exemple », analyse-t-il.
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Autre facteur évoqué : l’inexistence du rapport privilégié qu’il y avait entre les présidents français et feu Hassan II, père du roi Mohammed VI. « Il est probable que le facteur personnel d’Emmanuel Macron joue son rôle. Une sorte de manque de chaleur qui n’est pas apprécié, tant au Maroc que, semble-t-il, dans nombre de pays de d’Afrique subsaharienne. Il y a un passage de génération qui a un peu de mal à se faire entre le tonitruant mais populaire Jacques Chirac qui savait serrer les mains, embrasser très largement, et Emmanuel Macron qui a plus de mal à le faire, c’est certain », conclu l’universitaire.
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