Maroc : quand les scorpions tuent

L’augmentation des cas de piqûres de scorpions devient inquiétante au Maroc. Pour prévenir ce phénomène qui cause chaque année la mort de plusieurs personnes, notamment des enfants, il est urgent de doubler de vigilance et de sensibiliser davantage les populations.

Selon les données de la direction régionale de la Santé et de la protection sociale de Marrakech-Safi, quelque 92 cas de piqûres de scorpions ont été enregistrés de janvier à mai 2023, dont trois décès (Amine, Bilal et Rayane) dans la province d’El Kelâa des Sraghna, l’une des régions les plus touchées par ce phénomène avec 20 % du nombre total de décès dus à une piqûre de scorpion.

Les piqûres de scorpion sont fréquentes dans la province, notamment en été. « Mon enfant […] a été victime d’une piqûre de scorpion et nous l’avons emmené en urgence au CHP Essalama, où il a été admis, dans l’immédiat, au service pédiatrie depuis samedi dernier. Grâce à Dieu et à la bienveillance et au professionnalisme avéré de l’équipe médicale et paramédicale de l’hôpital, mon fils est maintenant en bonne santé », raconte Nezha, mère d’Adam, à SNRT News, invitant les parents à davantage de vigilance en cette période estivale.

La sensibilisation est de mise en cette période sensible où il est fortement conseillé d’éviter de marcher pieds nus et de vérifier les chaussures et les vêtements avant leur usage. Dans le cadre de la Stratégie nationale de lutte contre les piqûres de scorpions, une séance de sensibilisation sur les dangers des piqûres de scorpions, animée par Jaafar Oussoulous, responsable des Affaires générales et de la communication à la délégation provinciale de la santé et de la protection sociale à El Kelaâ des Sraghna, a été organisée dans le centre de santé relevant de la commune rurale d’Ouled Zarrad.

Ces actions de sensibilisation ont contribué à réduire considérablement le nombre de cas de piqûres de scorpions, passant de milliers en 2001 à des centaines de cas au cours des dernières années. Ces séances, qui ont démarré depuis mai, vont se poursuivre jusqu’à la fin de l’année, précise Oussoulous. La sensibilisation porte sur les moyens de prévention et de lutte, les gestes et protocole à suivre lors d’une piqûre de scorpion et les choses à ne pas faire, explique pour sa part Younès Lakrik, le délégué provincial de la Santé et de la Protection Sociale à El Kelaâ des Sraghna.