Lors de la perquisition de l’appartement bruxellois de l’ancien élu italien, les enquêteurs auraient trouvé 600 000 euros en liquide. Il aurait reçu cet argent de la part du Qatar. D’après les documents judiciaires obtenus par des médias internationaux, Pier Antonio Panzeri est soupçonné d’être « intervenu politiquement auprès de députés européens en faveur du Qatar et du Maroc, contre paiement ». Sa femme, Maria Dolores Colleoni et sa fille Silvia Panzeri seraient au courant du « deal » et auraient même participé « au transport de cadeaux » reçus de la part de l’ambassadeur marocain en Pologne, Abderrahim Atmoun, relate Politico.
À lire : Une enquête aux Îles Canaries révèle la corruption de douaniers marocains
Il ressort des mêmes documents que « le couple Panzeri et C. a, par exemple, utilisé la carte de crédit d’une troisième personne, appelée le « géant ». Le diplomate marocain serait-il ce « géant » ? L’enquête est toujours en cours. Panzeri et Atmoun seraient de « bons amis ». Ils se retrouvent régulièrement en tant que coprésidents d’un organe d’échanges entre les Parlements européen et marocain, est-il précisé. L’ex-eurodéputé de gauche a effectué en 2013 un voyage au Maroc, où il a rendu visite au diplomate marocain en compagnie de Marc Tarabella.
À lire : La corruption coûte chaque année des milliards d’euros au Maroc
Outre Antonio Panzeri, son épouse et sa fille ont été simultanément arrêtées à Calusco d’Adda, près de Bergame, par la police italienne pour « association de malfaiteurs visant à la corruption et au blanchiment d’argent ». Toujours dans le cadre de l’enquête pour corruption, la police belge a également arrêté l’une des vice-présidentes du Parlement européen, la Grecque Eva Kaili.