Il s’appelle Mohamed Belareh, aussi connu sous le nom de « Belahrech » ou « Belharace ». Son nom de code à la Direction Générale des Études et de la Documentation (DGED), services de renseignements marocains est « M118 », précise Politico. Très bien connu par les services espagnols et français, « cet homme tourne en rond autour des agences d’espionnage européennes depuis des années », rapporte Sud Info. Son épouse et lui avaient, en 2013, mis en place un réseau d’espionnage à Barcelone, chargé de gérer des agents dans les mosquées pour le compte de la DGED, révèle El Confidential. Ce réseau sera démantelé en 2015. Des soupçons de blanchiment d’argent via « Aya », une agence de voyages, pesaient sur sa conjointe, fait savoir El Mundo.
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En 2016, le nom de Belareh apparaît dans une affaire d’espionnage à Paris qui éclata après les attentats de Paris survenus le 13 novembre 2015. Aidé un capitaine travaillant à la police des frontières d’Orly et le directeur d’une société privée de sûreté travaillant dans ce même aéroport, il « aurait obtenu jusqu’à 200 dossiers confidentiels sur des suspects de terrorisme (fiches S) en France » de manière illégale, rapporte Libération. L’agent marocain offrait au capitaine Charles D. de beaux cadeaux (des voyages au Maroc pour lui et sa famille), ainsi que de l’argent.
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Selon divers médias, c’est cet homme originaire de Rabat qui donnait les ordres à l’ambassadeur du Maroc en Pologne, Abderrahim Atmoun, ami de l’ancien eurodéputé italien Antonio Panzeri, privé de liberté depuis le 9 décembre.