Le parcours historique et exceptionnel des Lions de l’Atlas à la coupe du monde Qatar 2022 a produit un impact très positif sur la visibilité du Maroc. Ce dernier est la première nation africaine et arabe à atteindre le dernier carré d’un Mondial.
Sélectionneur des Lions de l’Atlas marocains depuis juillet après six années fructueuses passées en Tunisie, le technicien français vivra son premier match sur le banc à Rabat, mercredi contre le Bénin de Michel Dussuyer en amical. Il a bien voulu s’exprimer quelques minutes, une fois n’est pas coutume, sur son nouveau challenge.
« Roger Lemerre, vous débutez dans vos fonctions de sélectionneur du Maroc contre le Bénin ce mercredi...
J’ai horreur de donner mes impressions, vous le savez bien, et je n’ai pas changé ! Depuis mon départ de Tunisie, tout s’est passé le plus simplement et le plus rationnellement possible. Tout était clair d’un côté comme de l’autre. C’est du bonheur. En plus, je reste dans un pays du Maghreb, et la langue, la communication, sont quelque chose d’important pour moi. En fait, cela ne me change pas beaucoup.
Cela n’a pas été un crève-coeur de quitter la Tunisie après six années ?
Six ans, c’est une vie, disons les choses comme elles sont ! J’ai fait un passage avec des gens d’une grande qualité, c’est un bon moment de ma vie. Maintenant, j’espère aussi avoir avec le Maroc des relations de qualité. Bien accomplir ma mission, ensuite les résultats décideront. Je suis rassuré, déjà, à titre individuel, au titre de la communication, des gens, de la culture.
Six ans sur un banc en Afrique et 74 matches, c’est tout de même un record !
Je n’étais pas tout seul, et puis c’était aussi la réussite de la Tunisie, qui a suffisamment de structures et de sérénité pour garder quelqu’un. J’étais entouré de Tunisiens de qualité. Pour moi, ce qui n’est pas logique, ce sont les changements parfois abracadabrants en Afrique.
Vous n’êtes pas seul dans l’encadrement...
Je travaille avec Fethi Jamal, comme adjoint (ancien DTN marocain) et puis le Maroc a recruté Jean-Pierre Morlans, qui prend le poste de DTN avec une mission sur quatre ans, avec un plan de mise à niveau au plan de la Fédération marocaine. C’est quelque chose d’intéressant, de motivant.
Après six ans passés en Tunisie, aviez-vous envie de retrouver un nouveau challenge, tel que celui proposé par le Maroc ?
Oui et non. Tous les rapports que j’ai eus avec la Fédération tunisienne étaient excellents. Il aurait fallu rester plus longtemps, je crois ne pas avoir suffisamment avoir donné au pays que je quitte. J’espère justement me servir de ce vécu pour donner encore plus au Maroc. C’est un capital énorme.
Votre première liste indique que vous souhaitez faire appel à plus de jeunes...
Dans un premier temps, il y a une stratégie qui est simple, à une période de reprise du championnat en Europe alors que le Maroc n’a pas repris. Quand tout le monde sera de nouveau compétitif, il y aura des choix certainement plus affinés, dans lesquels la question d’âge interviendra. Mais le football n’est pas une question d’âge, c’est une question de qualités et de compétences. Et d’engagement. J’étais dernièrement à Fès pour superviser des joueurs lors des tournois. La masse a besoin de locomotive et d’exemples. J’espère aussi progresser dans ce secteur. »
Source : France Football.fr - Frank Simon
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