La relocalisation est la condition sine qua non pour que les constructeurs français reçoivent le soutien de l’État pour se relever suite à la pandémie du covid-19. Cette démarche fortement soutenue par le ministre français de l’Économie, Bruno Le Maire, concerne de nombreux pays comme le Maroc, où ces constructeurs se sont installés, générant de nombreux emplois.
Les constructeurs français vont-ils relocaliser leurs productions ? C’est en tout cas le souhait de Bruno Le Maire, qui ne laisse pas le choix aux acteurs de la filière automobile, à moins qu’ils ne veuillent bénéficier des aides pouvant leur permettre "de surmonter les difficultés liées à la crise sanitaire actuelle". Sur BFM Business, le ministre de l’Économie a déclaré "qu’il est temps que l’industrie automobile française relocalise certaines productions". Que deviendront les usines de Renault à Tanger et de Peugeot à Kénitra ? Quelles possibilités d’emplois pour les milliers de personnes qui y travaillent ?
Derrière l’appel à la relocalisation, se cache le désir de booster la voiture électrique. "Nous sommes prêts à participer à la filière batterie électrique et l’État aussi est prêt à investir". Le gouvernement français semble avoir suffisamment d’arguments pour convaincre les constructeurs. "C’est comme ça que nous allons arriver à construire une industrie automobile plus forte", affirme le ministre qui souligne que "pour repartir de l’avant, l’industrie automobile française devra également prendre des mesures en faveur de la "transition écologique" et "gagner en compétitivité", rapporte autoplus.fr.
La même source rappelle qu’en 2019, PSA a réalisé 36 % de sa production mondiale en France alors qu’au sein du groupe Renault, ce chiffre s’élevait l’an passé à près de 18 %. "Deux des modèles phares de la production nationale, les citadines Peugeot 208 et Renault Clio, ne sont plus fabriqués en France. La Clio 5 est essentiellement assemblée en Turquie et en Slovénie, alors que la 208 est produite en Slovaquie et au Maroc".