Évoquant le sujet lors d’une rencontre, mardi, à la Fondation Lafquih Titouani, le ministre a fait savoir que les parents biologiques d’un enfant né hors mariage seront obligés d’assumer leur responsabilité civile envers leur progéniture. « Le résultat de l’erreur de deux personnes est cet enfant qui est un citoyen en bonne et due forme et devra être pris en charge », a-t-il insisté.
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Et d’expliquer que : « si l’ADN prouve qu’une relation extraconjugale entre un homme et une femme a conduit à la grossesse puis à la naissance d’un enfant, les parents de ce dernier doivent le prendre en charge jusqu’à ce qu’il atteigne ses 21 ans », a-t-il précisé.
Selon Ouhabi, si c’est le père qui assure la garde de l’enfant, la mère sera responsable sur le plan civil et sera obligée de payer une indemnité au père. « À l’inverse, si c’est la mère qui assure la garde, le père devra payer cette indemnité et ce jusqu’à ce que l’enfant arrive à l’âge de 21 ans », a-t-il souligné.
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Cette disposition sera introduite dans le Code pénal en cours d’élaboration, a indiqué le ministre. L’objectif étant de mettre fin au phénomène social des enfants nés hors mariage tout en responsabilisant les adultes. À ce propos, le ministre a ironisé en affirmant : « la fête d’une nuit est à payer pendant 21 ans. C’est mieux que d’abandonner l’enfant dans la rue. »