Maroc : quand les respirateurs artificiels donnent du souffle à la campagne électorale

29 novembre 2020 - 19h00 - Maroc - Ecrit par : J.K

Les politiques marocains préparent déjà le terrain pour une échéance électorale réussie. La démarche mise en place par certains élus consiste à tout faire pour que les marchés publics lancés par le ministère profitent d’abord aux hôpitaux de leur circonscription.

Des élus profitent de la pénible situation que vivent les malades affectés par le coronavirus, surtout ceux en état critique, ayant du mal à trouver un lit de réanimation. Ainsi, certains d’entre eux se battent pour que le matériel obtenu dans le cadre des marchés publics lancés par les collectivités locales, profite d’abord aux hôpitaux de leur circonscription, a indiqué le quotidien Assabah qui parle même de «  marché douteux  ».

C’est le cas de la région de Guelmim-Oued Noun, où les élus de Sidi Ifni dénoncent la mise à l’écart de l’hôpital de la ville dans un marché d’acquisition de respirateurs artificiels pour les malades du Covid-19, financé par le conseil de la Région. Ainsi, bien des sources qui renseignent le quotidien, sont perplexes quant à l’égalité entre les communes, au moment de la distribution du matériel médical et autres produits obtenus par le conseil à 20 millions de dirhams.

D’ailleurs, dans le cadre de la lutte contre la pandémie, les services du ministère de la Santé dans la région, avaient pris l’engagement d’augmenter les mesures de lutte, notamment, la dotation supplémentaire de la région de 200 nouveaux lits, dont 14 de réanimation, répartis entre les hôpitaux de Guelmim, Tan Tan, Sidi Ifni, Assabah Zag, Bouizakarne. Une promesse qui ne rassure pas tout le monde. Certaines familles riches ont préféré installer chez elles, des dispositifs respiratoires pour éviter les problèmes dus au manque de lit dans les hôpitaux, même si leurs dispositifs ne sont pas conformes au cas du coronavirus.

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