Europe : la pastèque marocaine supplante celle d’Almeria
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Les producteurs et les vendeurs de pastèque au Maroc ont du mal à écouler leurs marchandises. Les récentes publications sur les réseaux sociaux faisant état d’anomalies diverses (graines génétiquement modifiées, fruit anormalement rouge, moins sucré, granuleux, présence de contaminants, conservateurs…) seraient à la base de ce désamour subi pour ce fruit pourtant très apprécié en période estivale.
La polémique sur la qualité de la pastèque produite au Maroc a entraîné une méfiance des consommateurs et une baisse de la demande, malgré les assurances de l’ONSSA. Dans un communiqué, l’Office a soutenu que « la pastèque marocaine est conforme aux normes de sécurité sanitaire des aliments et ne contient pas de contaminants ». Il n’y a pas de « contaminants dans ce fruit, à savoir les résidus des pesticides, des métaux lourds (plomb et cadmium) et des bactéries (salmonelles et coliformes) », rassure l’ONSSA après analyse de plusieurs échantillons.
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De ce fait, le prix d’un kilogramme de pastèque a sensiblement chuté, pour s’établir entre 40 et 50 centimes de dirhams au marché hebdomadaire (souk) d’Oulad Al-Nama (région de Beni Mellal-Khénifra), alors qu’elles coûtent entre 1 et 1,10 €/kg sur le marché de Rungis ou allemand et européen.
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Selon Abdellatif El Smouzy, un cultivateur de pastèques dans la périphérie de la province de Béni Mellal, cette baisse des prix n’est pas due aux dénigrements dont fait l’objet la pastèque sur les réseaux sociaux. « Le produit respecte pleinement les normes de sécurité sanitaire », affirme l’agriculteur pour qui la baisse des prix vient plutôt du fait que la quantité sur le marché marocain est supérieure à la demande. « La disponibilité de la production en abondance dans cette circonstance particulière est due à l’arrivée continue de la pastèque de Zagora sur les marchés locaux en plus du produit local », confie-t-il à Hespress.
Youssef El Omari, l’un des professionnels de la vente de la pastèque sur les marchés locaux de Fkih Ben Saleh, précise pour sa part que cette baisse est inédite. À l’en croire, le commerce de la pastèque n’est plus rentable et ne permet pas aujourd’hui de couvrir les charges liées à sa culture et à son transport. Ce qui suscite la colère de certains agriculteurs qui invitent les autorités à prendre leurs responsabilités afin de permettre aux professionnels de la région d’améliorer leurs revenus, après plusieurs mois de cessation d’activités du fait de la crise sanitaire.
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