Maroc : Une première récolte légale de cannabis prometteuse

19 mars 2024 - 09h00 - Economie - Ecrit par : S.A

Le Maroc a réalisé avec succès sa première récolte de cannabis légal cultivé notamment à Al Hoceima et Chefchaouen.

Fructueuse récolte de cannabis légal au Maroc. Dans un communiqué relayé par Independent.co.uk, l’Agence nationale de réglementation des activités relatives au cannabis (ANRAC) fait savoir qu’une production totale de 294 tonnes a été réalisée en 2023, avec des rendements variant entre 10 et 27 quintaux par hectare. Ce volume impressionnant provient des zones autorisées de Chefchaouen, Taounate et Al Hoceïma. Cette première récolte a été réalisée par 32 coopératives regroupant 430 agriculteurs couvrant 277 hectares dans les régions montagneuses du nord du Rif à Al Hoceima, Taounat et Chefchaouen, a précisé l’ANRAC.

À lire :La culture du cannabis à usage médical, une réalité au Maroc

Le Parlement a adopté en juin 2021 le projet de loi n°13-21 sur les usages licites du cannabis, « à des fins médicales, pharmaceutiques et industrielles » qui vise à « reconvertir les cultures illicites destructrices de l’environnement en activités légales durables et génératrices de valeur et d’emploi ». Un an après, une « Agence marocaine de régulation du cannabis (ANRAC) », chargée de délivrer les autorisations pour toutes les activités liées au cannabis (culture, transformation, commercialisation, exportation, etc.) a été instaurée. Cette agence étatique délivre déjà des permis de culture de cannabis. Cette année, le régulateur examine les demandes de 1 500 agriculteurs qui se sont organisés en 130 coopératives, précise encore l’ANRAC, faisant savoir par ailleurs que la culture de la variété locale résistante à la sécheresse, connue sous le nom de Beldia, a commencé ce mois-ci.

À lire :Maroc : des drones pour surveiller les champs de cannabis

En légalisant la culture du cannabis, le Maroc entend prendre sa part du marché mondial en pleine croissance, d’une part, et améliorer les revenus des agriculteurs et les protéger des trafiquants de drogue qui dominent le commerce du cannabis et l’exportent illégalement, d’autre part. L’année dernière, le royaume a reçu 54 permis d’exportation. Jusqu’à présent, deux unités légales de transformation du cannabis fonctionnent et deux autres attendent du matériel, tandis que 15 produits à base de cannabis sont en cours d’autorisation pour un usage médical, ajoute l’ANRAC.

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