Deux ans après le vote par le Parlement marocain de la loi sur les usages licites du cannabis, « à des fins médicales, pharmaceutiques et industrielles », les agriculteurs ont reçu les semences pour démarrer la première saison de culture.
Au Maroc, les agriculteurs organisés en coopératives dans les provinces septentrionales d’Al Hoceima, Chefchaouen et Taounate commencent à cultiver du cannabis à usage médical, après avoir reçu un premier lot de graines de cannabis, importées de Suisse. Les graines de cannabis distribuées pour la saison 2023 devraient couvrir 105 hectares de terres. En tout, plus de 170 agriculteurs sont impliqués dans le processus.
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Le Parlement a adopté en juin 2021 le projet de loi n°13-21 sur les usages licites du cannabis, « à des fins médicales, pharmaceutiques et industrielles » qui vise à « reconvertir les cultures illicites destructrices de l’environnement en activités légales durables et génératrices de valeur et d’emploi ». Un an après, une « Agence marocaine de régulation du cannabis (ANRAC) », chargée de délivrer les autorisations pour toutes les activités liées au cannabis (culture, transformation, commercialisation, exportation, etc.) a été instaurée.
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Cette agence étatique délivre déjà des permis de culture de cannabis. Le nombre d’agriculteurs bénéficiant de ces permis passera à 500 lors de la prochaine campagne agricole, a affirmé le gouvernement. Les agriculteurs doivent être membres officiels des coopératives agricoles de l’État.