Une récente enquête du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique (CSEFRS) lève le voile sur la persistance de pratiques de punitions violentes dans les établissements scolaires marocains.
Au regard des risques liés au déconfinement, la Fédération nationale des associations des parents d’élèves (FNAPEM) s’oppose à un retour de leurs enfants dans les établissements scolaires.
Pour la Fédération, un retour à l’école dans ces conditions d’après confinement, imposerait de nombreuses contraintes, malgré l’amélioration des indicateurs relatifs à l’épidémie de covid-19. Dans ce cas, elle juge nécessaire de maintenir l’enseignement à distance pour les classes non diplômantes jusqu’à la fin de l’année scolaire, “même si ce système ne peut en aucun cas remplacer la présence physique des enseignants et des élèves”. Ainsi, le retour en classe ne doit concerner que les niveaux diplômants. Aussi, suggère-t-elle de concentrer les efforts de rattrapage uniquement sur les matières qui feront l’objet d’examens, dans des classes allégées qui respectent les conditions sanitaires et la distanciation sociale.
S’agissant des examens, la Fédération propose qu’ils portent sur les matières et les cours suivis par les élèves en présentiel, c’est-à-dire sur les programmes délivrés avant le confinement. Selon elle, les examens régionaux doivent être reportés à septembre. En ce qui concerne les niveaux non diplômants, les évaluations doivent concerner 75 % du programme, soit la totalité du premier et deuxième trimestre, et la première partie du troisième trimestre.
Par ailleurs, la FNAPEM préconise de désinfecter les locaux quotidiennement, et plusieurs fois par jour (réfectoires et internats compris), et de ne pas excéder 12 élèves par classe. Elle exige également la distribution quotidienne et en grand nombre, de masques à tous les élèves et intervenants.
Concernés également par cette décision de retour des élèves en classe, les parents d’élèves des établissements de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE), s’opposent à cette reprise pendant le confinement. D’après la présidence de l’Association des collectifs autonomes des parents d’élèves (CAPE) du lycée Descartes à Rabat, elle estime qu’avec environ 2 500 élèves, elle ne voit pas comment les cours peuvent reprendre en respectant la distanciation sociale. “Je doute que la reprise, de surcroît pour un mois seulement, soit faisable et judicieuse. Les parents ne sont pas particulièrement favorables à une reprise des cours, d’autant que l’enseignement à distance a jusqu’à présent relativement bien fonctionné”, précise-t-elle.
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