Maroc : les parents ne veulent pas du retour des enfants à l’école

7 mai 2020 - 20h30 - Maroc - Ecrit par : I.L

Au regard des risques liés au déconfinement, la Fédération nationale des associations des parents d’élèves (FNAPEM) s’oppose à un retour de leurs enfants dans les établissements scolaires.

Pour la Fédération, un retour à l’école dans ces conditions d’après confinement, imposerait de nombreuses contraintes, malgré l’amélioration des indicateurs relatifs à l’épidémie de covid-19. Dans ce cas, elle juge nécessaire de maintenir l’enseignement à distance pour les classes non diplômantes jusqu’à la fin de l’année scolaire, “même si ce système ne peut en aucun cas remplacer la présence physique des enseignants et des élèves”. Ainsi, le retour en classe ne doit concerner que les niveaux diplômants. Aussi, suggère-t-elle de concentrer les efforts de rattrapage uniquement sur les matières qui feront l’objet d’examens, dans des classes allégées qui respectent les conditions sanitaires et la distanciation sociale.

S’agissant des examens, la Fédération propose qu’ils portent sur les matières et les cours suivis par les élèves en présentiel, c’est-à-dire sur les programmes délivrés avant le confinement. Selon elle, les examens régionaux doivent être reportés à septembre. En ce qui concerne les niveaux non diplômants, les évaluations doivent concerner 75 % du programme, soit la totalité du premier et deuxième trimestre, et la première partie du troisième trimestre.

Par ailleurs, la FNAPEM préconise de désinfecter les locaux quotidiennement, et plusieurs fois par jour (réfectoires et internats compris), et de ne pas excéder 12 élèves par classe. Elle exige également la distribution quotidienne et en grand nombre, de masques à tous les élèves et intervenants.

Concernés également par cette décision de retour des élèves en classe, les parents d’élèves des établissements de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE), s’opposent à cette reprise pendant le confinement. D’après la présidence de l’Association des collectifs autonomes des parents d’élèves (CAPE) du lycée Descartes à Rabat, elle estime qu’avec environ 2 500 élèves, elle ne voit pas comment les cours peuvent reprendre en respectant la distanciation sociale. “Je doute que la reprise, de surcroît pour un mois seulement, soit faisable et judicieuse. Les parents ne sont pas particulièrement favorables à une reprise des cours, d’autant que l’enseignement à distance a jusqu’à présent relativement bien fonctionné”, précise-t-elle.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Education - Etude - Enfant - Etat d’urgence au Maroc

Ces articles devraient vous intéresser :

Vers une révolution des droits des femmes au Maroc ?

Le gouvernement marocain s’apprête à modifier le Code de la famille ou Moudawana pour promouvoir une égalité entre l’homme et la femme et davantage garantir les droits des femmes et des enfants.

Pénurie de médecins au Maroc : Le système de santé à bout de souffle

La pénurie de médecins persiste au Maroc. Par ailleurs, la réduction de la durée de formation en médecine suscite actuellement une vive protestation de la part des étudiants.

Écoles françaises au Maroc : polémique sur l’homosexualité

Chakib Benmoussa, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement primaire et des Sports, s’est exprimé sur l’adoption par des institutions éducatives étrangères au Maroc de programmes promouvant l’homosexualité.

Enfants de Dounia Batma : Mohamed Al Turk dénonce une exploitation sur les réseaux sociaux

Mohamed Al Turk, l’ex-mari de Dounia Batma actuellement en détention, reproche à la sœur de l’actrice marocaine, Ibtissam, de chercher à gagner la sympathie des Marocains en publiant des photos de leurs filles, Ghazal et Laila Rose, sur les réseaux...

Une bonne nouvelle pour les enseignants marocains

La Fondation Mohammed VI de promotion des œuvres sociales de l’éducation-formation a augmenté le montant des crédits immobiliers accordé aux enseignants dans le cadre de son programme d’aide au logement IMTILAK, lancé en 2019.

Maroc : l’État «  adopte  » les enfants devenus orphelins après le séisme

Le Maroc va procéder au recensement de tous les enfants devenus orphelins après le séisme du 8 septembre et leur accorder le statut de « pupille de la nation ».

Maroc : cette violence qui interpelle

La parlementaire Nadia Bouzendoufa, du Parti de l’Authenticité et de la Modernité, interpelle Mohamed Saad Berrada, ministre de l’Éducation nationale sur sa stratégie visant à réviser la circulaire ministérielle n° 14/867 et à adopter des mesures...

L’arabe obligatoire dans une école en Belgique

Un établissement catholique flamand propose un cours d’arabe obligatoire à ses élèves de dernière année, une initiative inédite en Belgique.

Au Maroc, le mariage des mineures persiste malgré la loi

Le mariage des mineures prend des proportions alarmantes au Maroc. En 2021, 19 000 cas ont été enregistrés, contre 12 000 l’année précédente.

Maîtrise de l’anglais : le Maroc à la traîne

Alors que les Marocains délaissent de plus en plus le français pour l’anglais, le Maroc est encore à la traîne quant à la maitrise de langue de Shakespeare.