Gérald Darmanin a confié avoir eu des échanges avec l’ambassadeur du Maroc en France afin d’obtenir des autorités marocaines, l’expulsion de l’imam Iquioussen vers le Maroc. Depuis quelques semaines, le prédicateur marocain fait la une de l’actualité parce que visé par un arrêté d’expulsion de la France formulé par le ministre de l’Intérieur, rapporte La Voix du Nord.
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Mais après rejet de la demande par le tribunal administratif, argumentant de ce qu’une telle action « pourrait mettre en danger la vie de l’imam », le Conseil d’État a finalement validé l’expulsion, soulignant que cela ne constitue pas « une atteinte grave et manifestement illégale à (sa) vie privée et familiale ». Mais impossible de mettre la main sur l’imam Iquioussen qui selon les autorités françaises se serait réfugié en Belgique.
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Le Maroc, qui au début du mois d’août avait délivré un laissez-passer consulaire pouvant permettre l’expulsion de l’imam, l’a entre-temps suspendu, expliquant ne plus être disposé à accueillir ce dernier. Mais aujourd’hui, même s’il est toujours introuvable, l’imam Hassan Iquioussen pourrait bien, s’il est interpellé, être expulsé vers le Maroc, selon les déclarations de Gérald Darmanin en conférence de presse mercredi matin. « Ils ont demandé des renseignements complémentaires, ils les ont eus. J’ai pu en parler avec l’ambassadeur ».
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Pour avoir disparu des radars de la police et des autorités françaises, un mandat d’arrêt européen a été lancé contre l’imam, accusé d’incitation « à la haine et à la discrimination et porteur d’une vision de l’islam contraire aux valeurs de la République ». Il a même été inscrit au fichier des personnes recherchées (FPR). « Si demain il est arrêté, il sera renvoyé en France pour y être présenté à un juge d’instruction. Soit il est relâché et alors, les forces de l’ordre l’interpelleront et l’expulseront. Soit il est condamné, et à l’issue de sa peine, il sera arrêté et expulsé », martèle Gérald Darmanin.