« Parce que la traque de Hassan Iquioussen a valeur de test, nous organisons aujourd’hui un rassemblement pour apporter notre soutien à Hassan Iquioussen et sa famille dans cette épreuve, dénoncer le démantèlement en cours des structures musulmanes et initier une nouvelle dynamique de mobilisations », a déclaré le collectif « Perspectives Musulmanes ». Vendredi, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin évoquait sur l’antenne de BFMTV « d’autres cas dans les prochains mois et dans les prochaines années ».
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Selon le collectif, cette expulsion « relève de la seule volonté politique de l’exécutif de faire de l’islamophobie (sous couvert de lutte contre le séparatisme) un chantier majeur du quinquennat ». Plusieurs participants ont dénoncé « une répression », une « islamophobie d’État » et un « acharnement des pouvoirs publics contre les figures musulmanes les plus visibles ».
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Gérald Darmanin avait ordonné l’expulsion du territoire français de Hassan Iquioussen accusé de tenir « depuis des années un discours haineux à l’encontre des valeurs de la France » vers le Maroc. Une mesure qui a été suspendue par le tribunal administratif de Paris le 5 août au motif qu’elle porterait une « atteinte disproportionnée » à sa « vie privée et familiale ». L’affaire sera portée devant le Conseil d’État. Ce dernier a examiné le recours et entériné l’expulsion de l’imam marocain.
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Depuis, Hassan Iquioussen qui est inscrit au FPR, le fichier des personnes recherchées, est introuvable. Il se serait réfugié en Belgique. « Manifestement, il n’est pas en France », a confié le ministre de l’Intérieur. Vendredi, un juge d’instruction de Valenciennes (Nord) a émis un mandat d’arrêt à l’encontre de l’imam de Lourches pour « soustraction à l’exécution d’une décision d’éloignement », lequel est contesté par son avocate Lucie Simon. Elle entend poursuivre, dans les prochains mois, le combat pour faire reconnaître une atteinte aux libertés de son client et ainsi faire annuler son expulsion.